Protestation des parents auprès de la direction de l'éducation

Des dizaines de parents d'élèves ont encore une fois pris d'assaut la direction de l'éducation lundi et mardi pour protester contre le deux poids deux mesures des directeurs des établissements scolaires s'agissant de la reprise des élèves exclus.Le lycée Raffa Abdelmadjid et celui d'El-Farabi ont enregistré le plus grand nombre de doléances, a-t-on appris hier auprès des services de la direction de l'éducation.Voici la déclaration d'un parent d'élève auquel même l'audience avec la première responsable du premier établissement lui a été refusée ; «J'ai été très mal reçu par le personnel du lycée, la directrice comprise et j'ai pourtant demandé humblement une audience pour expliquer au chef d'établissement que ma fille qui n'a jamais refait l'année a une moyenne qui dépasse 10/20 et qu'elle a raté de justesse le BAC».L'homme a parlé d'arrogance du proviseur et d'audience gérées à la tête du client. Abordé non loin du siège de la direction de l'éducation, un autre protestataire a ironisé au sujet du même lycée : «Quand doit-on déclarer le lycée Raffaa Abdelmadjid propriété privée ' (?) à en juger l'attitude de la proviseure, il s'agit d'une mesure de faveur pour les nantis».Il a remis au journal une liste officielle où sont inscrits des noms d'élèves âgés et autres dont les notes confortent ses dires. Au lycée El-Farabi, la situation est encore pire puisque c'est les enseignants eux-mêmes qui se solidarisent avec les élèves exclus avec 10/20 de moyenne générale annuelle. «J'ai été exclu avec mes camarades de classe pour avoir refusé d'assister à des cours particuliers chez des enseignants influents au lycée», a dénoncé B.A, un élève de 3 AS. La même situation est vécue par les parents d'élèves des autres établissements scolaires notamment au cycle secondaire.Approché à ce sujet, un cadre de la direction a révélé que même les consignes et instructions du directeur de l'éducation à ce sujet ne sont pas prises en considération. «Il nous est arrivé de transmettre des doléances fondées aux proviseurs portant le visa du premier responsable du secteur (?) ces derniers en font peu cas et privilégient les interventions où la philanthropie est loin d'être de rigueur», a-t-il insinué. La situation oscille entre le grave et le gravissime.