Algérie

Protection de l?Environnement



Un constat alarmant à Tlemcen, malgré les assurances... « Qu?on mette les actions volontaristes au placard et qu?on entreprenne un travail permanent et responsable en y mettant les moyens et la conviction », a affirmé M. Benmansour, l?inspecteur de l?environnement de la wilaya de Tlemcen, lors d?une conférence de presse. Une déclaration qui démontre, si besoin est, que l?intérêt pour la préservation de l?environnement n?est pas encore entouré par tous les atouts. Cependant, pour éviter tout alarmisme, il a tenu à minimiser les inquiétudes de la population et, surtout, les dégâts environnementaux générés par des entreprises. « Dépassionnons les débats : concernant la maïserie de Maghnia, les rejets n?ont jamais tué personne. Quant à Al Zinc de Ghazaouet, les responsables de cette usine ont acquis des équipements pour diminuer les nuisances et un site a été identifié pour accueillir ces déchets » (une décharge industrielle qui coûtera 45 millions de centimes et qui est financée par le ministère de l?Environnement et de l?Aménagement du territoire). Commission d?enquête Néanmoins, il faut noter que cette unité est toujours dans l??il du cyclone. L?association Aspewit vient de transmettre au ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière une demande de mise en place d?une commission chargée d?enquêter et de suivre l?évolution des maladies épidémiologiques et toxicologiques de la région, d?en connaître les origines et d?émettre les solutions préconisées. Pour ce qui est de Oued Mouillah, dramatiquement pollué par les eaux toxiques provenant d?Oujda (Maroc), ce qui se répercute négativement sur le barrage de Hammam Boughrara, M. Benmansour indique : « Il y a un travail commun qui doit être effectué entre les deux pays, malheureusement cela n?a pas encore été fait. » A ce sujet, nous savons que la partie algérienne entreprend actuellement la construction de trois diguettes et d?autres opérations d?envergure pour accentuer la décantation. La violence inexorable contre la nature à Tlemcen est telle que même la steppe se meurt à petit feu. « On a tué l?alfa par défrichage sauvage. On a sédentarisé le nomade », reconnaît l?inspecteur de l?environnement. Et d?accuser : « Le Haut commissariat du développement de la steppe, pour justifier l?enveloppe conséquente qui lui a été allouée, a déstructuré le sol ; aujourd?hui, nous payons les conséquences. » Tlemcen vit aussi d?eaux usées, de décharges sauvages, de dégradation du patrimoine... Se voulant rassurant, notre interlocuteur conclut : « Un début de prise en charge active de tous ces problèmes n?a été possible qu?à la faveur d?une législation et d?une réglementation récentes, lesquelles ont instauré les instruments de gestion et défini les conditions de prévention et les mesures de protection environnementale. »
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