Algérie

Protection civile Zerhouni revient sur le marché avec Renault




Le ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a affirmé que son département accordait la priorité à la production nationale en matière d'équipements, rappelant que les services de son ministère respectaient strictement les lois en vigueur en matière de marchés publics. Le ministre, qui intervenait, jeudi, lors des travaux de la séance plénière de l'APN consacrée aux questions orales, a affirmé que les marchés publics octroyés par le ministère de l'Intérieur tiennent compte des intérêts du pays et sont conformes à la loi en vigueur. Le ministre a indiqué dans ce contexte que son département «a pour principe, lors de chaque marché public octroyé, d'accorder la priorité à la production nationale, tant dans le secteur public que privé». En réponse à une question d'un député sur un marché octroyé par la Direction générale de la Protection civile (DGPC) à la société Renault portant sur l'acquisition d'ambulances, M. Zerhouni a répondu que cette transaction, d'un montant de 12.329.930 euros, et non de 50 millions d'euros, tel qu'avancé par le député, a été conclue dans le cadre « de la loi sur la réglementation des marchés en vigueur ». Selon le ministre de l'Intérieur, le marché a été conclu, ces dernières années, sous le contrôle de la commission nationale des marchés, relevant du ministère des Finances et suite à un appel d'offres, avec dépôt du cahier des charges. Il a précisé à ce titre que quatre sociétés se sont présentées à ce marché, en l'occurrence: Renault, Peugeot Algérie, Peugeot France et Amine-Voiture (société algérienne privée). M. Zerhouni a affirmé que l'acquisition du marché par Renault est due « à la conformité de son offre aux conditions requises ». La question orale posée par le député Ahmed Hadibi, du mouvement Ennahda, concerne un marché conclu par la Direction générale de la Protection civile pour le renforcement de son parc roulant. Ce marché prévoit, selon le député d'Ennahda, l'acquisition de 120 ambulances d'un montant de 50 millions d'euros. M. Hadibi s'était dit étonné du fait qu'un tel marché soit accordé par la Direction générale de la Protection civile à la société française Renault, alors que celle-ci s'était abstenue d'investir en Algérie à travers la réalisation d'une usine, « préférant plutôt utiliser l'argent de cette transaction pour construire une usine de montage au Maroc... ». Le député d'Ennahda a indiqué en outre qu'au moment où l'Algérie s'attelle à ouvrir les portes aux investisseurs dans un souci de développer l'économie nationale et de s'éloigner d'une économie basée essentiellement sur les hydrocarbures, des marchés sont accordés à des opérateurs locaux et étrangers sans prendre en considération les intérêts économiques du pays en matière d'investissement. M. Hadibi ajoutera dans la foulée que les milliards accordées aux sociétés étrangères ont transformé l'Algérie en un marché de consommation, non productif. «N'est-il pas possible d'inclure un article dans le cahier de charges obligeant tout opérateur bénéficiaire d'un marché à s'engager à investir dans un projet productif en Algérie ?», avait conclu le député d'Ennahda.
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