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Projection du doc "Hier, aujourd'hui et demain" de Yamina Chouikh



Projection du doc
Le film documentaire historique Hier, aujourd'hui et demain, dédié au travail des femmes et à celui du mouvement des femmes musulmanes pendant la guerre de Libération nationale, a été présenté, vendredi soir, au public algérois par sa réalisatrice Yamina Bachir-Chouikh. D'une durée de 105 minutes, ce documentaire a été projeté à la salle de la cinémathèque d'Alger dans le cadre de la compétition documentaire des 6es Journées cinématographiques d'Alger inaugurées jeudi. Constitué d'une succession de témoignages, ce film dévoile l'adolescence de moudjahidate, privées d'enfance et de jeunesse, qui ont pris conscience de l'atrocité du système colonial et de la nécessité de s'engager activement dans le combat pour la liberté. Le documentaire recueille les témoignages de Nassima Hablel et de Lucette Hadj Ali qui évoquent les massacres du 8 mai 1945 comme élément déclencheur de cette prise de conscience de la nécessité du combat et de se rendre utile aux côtés des hommes qui avaient eux-mêmes créé le mouvement des femmes musulmanes qui a commencé par des actions sociales et de sensibilisation avant de prendre le maquis comme pour Houria Abid ou encore Hassiba Abdel Wahab. Hassiba Benyellès, qui a quitté l'école à l'âge de 11 ans, et Toumya Laribi dite Baya El-Kahla ont témoigné de toute l'humiliation et des inégalités subies par les filles algériennes à l'école, et qui sont devenues très vite une motivation qui a poussé ces adolescentes à travailler clandestinement pour la révolution de Novembre avant de rejoindre le maquis. Par des images d'archives, la réalisatrice rend également hommage aux jeunes femmes qui ont pris part à la Bataille d'Alger, en posant des bombes, en hébergeant des combattants, en cachant des armes ou des médicaments. Le témoignage de Yacef Saâdi, chef de la Zone autonome d'Alger, montre le rôle hautement important de femmes telles que Hassiba Ben Bouali, Zohra Drif, ou encore Djamila Bouhired. Ce film évoque également comment ces jeunes femmes soutenaient la guerre de Libération dans une société très conservatrice poussant souvent des femmes à militer à l'insu de leurs époux et de leurs parents, et de subir les affres de la prison et de la torture au même titre que les hommes. Cette première journée de compétition a aussi connu la projection des documentaires Khadra et les autres de Sihem Merad, L'or rouge de Philippe Baron et Mirabelle Fréville ou encore Babor Casanova, une immersion dans l'univers de jeunes supporters du Mouloudia Club d'Alger proposée par Karim Sayed. Inaugurées jeudi, les 6es JCA se poursuivent jusqu'au 8 février avec encore au programme la compétition du court métrage algérien qui compte une dizaine d'?uvres et la catégorie du Prix de l'Union arabe des associations de cinéma.APS


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