Algérie

processus de paix au Congo



150 réfugiés congolais massacrés au Burundi A la machette, au couteau, à la houe, à la grenade, à l?essence et avec des armes à feu. Voilà comment, vendredi 13 août, ont été massacrés plus de 150 Congolais, réfugiés dans le camp de Gatumba, au Burundi. Les victimes ont ensuite été brûlées dans leurs cases. La plupart étaient des femmes et des enfants et appartenaient à l?ethnie des Tutsis. Les obsèques ont été célébrées hier après-midi à proximité du camp implanté à 4 km de la République démocratique du Congo (ex-Zaïre), et à 20 km de Bujumbura, la capitale du Burundi. Les réfugiés avaient fui, en mai-juin 2004, la province du Sud-Kivu, à l?est du Congo, frontalière du Burundi. Les affrontements entre l?armée congolaise et des soldats dissidents rendaient la région invivable. Le massacre sanglant de vendredi a été revendiqué par la dernière rébellion active au Burundi, les Forces nationales de libération (FNL, de l?ethnie Hutu). Toutefois, selon de nombreuses sources, dont des témoins et l?ONU, des Congolais ont aussi participé à cette attaque. Pour le chef de l?Etat burundais, il s?agit d?une « coalition » de divers « éléments venant de la République démocratique du Congo », rapporte l?AFP. « Notre pays a été attaqué, notre frontière a été violée par des éléments venant de la RDC pour massacrer des civils congolais qui avaient demandé l?asile », a-t-il déclaré à la presse lors d?une visite au camp de Gatumba. La thèse d?une « coalition » de forces, burundaises et étrangères, a également été reprise par le vice-président congolais Azarias Ruberwa, qui s?est aussi rendu sur place. « Ce qui fait honte, c?est que ces Congolais appartiennent à la milice Maï-Maï, qui est maintenant dans l?armée congolaise », a-t-il dit. Le président du Rwanda, Paul Kagame (Tutsi), a directement mis en cause les milices rwandaises (Hutu), responsables du génocide de 1994, et qui ont trouvé refuge dans l?est de la RD du Congo. Plusieurs responsables de l?ONU au Burundi ont qualifié cet action de « barbarie ». L?attaque de vendredi soir intervient juste après la visite au Burundi, jeudi et vendredi, du vice-président de la République démocratique du Congo, Azarias Ruberwa, afin d?accélérer le retour de 20 000 Congolais réfugiés au Burundi. Alors qu?au Burundi, on célèbre l?enterrement des quelque 150 victimes du camp de Gatumba, a lieu un sommet extraordinaire des chefs d?Etat africains à Pointe-Noire, au Congo. « Ce sommet est consacré essentiellement au massacre des Tutsis congolais d?origine rwandaise dans le camp de Gatumba au Burundi », a affirmé à l?AFP une source gouvernementale congolaise. Ce massacre d?une rare violence est un nouveau coup dur pour le processus de paix en cours dans la République démocratique du Congo. La capitale, Kinshasa, est confrontée à d?incessantes vagues de violence dans l?est du pays, qui menacent de déstabiliser toute la région, dont le Burundi et le Rwanda.



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