Algérie

Privatisation : opportunité ou menace ' On ne peut pas faire semblant



Privatisation : opportunité ou menace '                                    On ne peut pas faire semblant
La Bolivie a choisi un autre chemin avec les mêmes objectifs de réformes : les entreprises ont été capitalisées plutôt que privatisées.
Le capital actuel des compagnies nationales a été transféré aux citoyens boliviens sous forme de fonds de retraite.
Les injections de capitaux nouveaux se sont faites par des investisseurs étrangers qui ont obtenu 50% du contrôle des parts et qui a fait d'eux les responsables de la gestion et de l'administration de ces compagnies.
Les injections de capitaux sont utilisées pour les besoins de financement des compagnies et ne sont pas transférées au Trésor.
Les fonds de retraite sont gérés par deux banques d'affaires qui ont été retenues parmi 9 soumissionnaires qualifiés.
Ces fonds verseront à tous les citoyens boliviens dépassant l'âge de 65 ans 200 US $ par an.
En conclusion : il apparaît clairement que dans les différentes étapes de son développement économique, un pays peut se trouver à favoriser l'émergence du secteur public ou celle du secteur privé, compte tenu de ses objectifs de développement et de sa spécificité institutionnelle du moment. Les deux secteurs ne sont pas antinomiques.
La privatisation peut fournir une opportunité de développement lorsqu'elle s'inscrit dans une stratégie globale de mobilisation de l'ensemble des ressources de la nation vers le progrès et la prospérité.
Elle peut être une menace réelle lorsqu'elle exprime la fuite en avant d'un Exécutif manquant de dessein à long terme.
Il faut noter que c'était aussi le cas des nationalisations il y a un quart de siècle.
Aujourd'hui, l'urgence est de prendre conscience qu'on ne peut pas 'faire semblant' pendant longtemps.
Le changement est inéluctable, il vaut mieux le préparer et l'organiser plutôt que le subir avec tous les risques de dérapage.
L'investissement et le développement économique et social ne peuvent réussir sans être soutenus par des élites politiques, économiques et administratives nationales, algériennes !
Il faut, par conséquent, travailler à l'émergence d'entrepreneurs qui ont un instinct patriote et les organiser sous forme de réseaux d'entrepreneurs économiques.
Il faut bien noter qu'un pays ne peut se considérer en développement que lorsque les nationaux résidents ou non résidents choisissent d'investir chez eux avant d'investir à l'étranger.
Il faut valoriser les élites locales par la circulation de l'information.
Il faut combattre le fatalisme et donner un sens à l'expression 'patriote économique'.
L'attrait des investissements, d'abord nationaux puis étrangers, a besoin de régimes politiques capables de construire l'avenir et capables de prévenir les crises et y faire face par leur stabilité et leur légitimité enracinées dans la société civile et dans l'économie.
Il y a une différence entre la stratégie du 'paraître' et la stratégie d'engagement véritable pour le progrès et la prospérité.
À jeudi prochain pour un autre sujet. Entre-temps, débattons sur les meilleurs moyens d'avancer vers un avenir de progrès et de prospérité pour tous les Algériens.
À la tentation du pessimisme, opposons la nécessité de l'optimisme !
A.'B.
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