Algérie

Privatisation des 1200 EPE



Les chiffres de Hachemi Djaâboub L?Etat semble vouloir résoudre définitivement la question du foncier industriel. Après la décision prise, dans le cadre de la loi de finances 2005, de récupérer les assiettes foncières excédentaires, l?Exécutif est arrivé maintenant à l?avant-dernière étape, en l?occurrence l?établissement d?un inventaire de tout le foncier industriel national avant sa redistribution. Quelque 12 000 ha répartis sur le territoire national sont recensés, dont 4000 distribués et non exploités. Ces chiffres ont été communiqués, hier, par le ministre de l?Industrie, Hachemi Djaâboub, lors de son passage au forum hebdomadaire du quotidien arabophone El Youm. Pour remettre de l?ordre dans le foncier industriel, le Conseil des participations de l?Etat (CPE) devait se réunir, hier, à ce sujet. A l?issue de cette réunion, selon le ministre, une commission sera mise sur pied pour recenser les assiettes foncières excédentaires avant de les redistribuer. Le ministre a, à l?occasion, annoncé la construction de trois nouvelles zones industrielles au niveau des Hauts-Plateaux. « Nous avons un programme de réalisation de trois villes industrielles : à l?est, au centre et à l?ouest du pays », affirme-t-il. L?offre de Blanky infructueuse Le gouvernement, ajoute-t-il, a consacré également une enveloppe de 2 milliards de dinars pour la réhabilitation de 18 zones industrielles. Revenant sur la privatisation des 1200 entreprises publiques, M. Djaâboub estime que « le processus ne souffre d?aucune anomalie ni opacité ». « Il n?y a pas de contradiction entre la décision du gouvernement de céder les entreprises publiques déficitaires et celle prise, à la veille du cinquantenaire de la révolution, par le président de la République de consacrer un programme d?aide aux EPE », souligne-t-il. Sans donner plus de précisions, le ministre déclare que ces entreprises ont des dettes énormes. « Celles relevant du domaine des SGP (Société de gestion des participations de l?Etat) ont des dettes de 40 milliards de dinars », fait-il savoir. Ces dettes sont, selon M. Djaâboub, le résultat d?une décision politique et la solution sera inévitablement une décision politique, sans occulter le problème du non-payement des salaires des travailleurs. Par ailleurs, le ministre de l?Industrie déclare que la somme à générer par la vente de l?ensemble des entreprises concernées par la privatisation « ne dépassera pas 20 milliards de dollars ». Le ministre a infirmé en outre l?éventualité de la privatisation des « entreprises stratégiques », à savoir Sonatrach, Sonelgaz et la SNTF. Pour répondre aux opérateurs qui se plaignent de l?opacité de l?opération de privatisation, M. Djaâboub déclare : « Le mécanisme chargé de la question a toutes les garanties de transparence. Cependant s?il y a des opérateurs qui se sentent lésés, les portes du ministère sont ouvertes et nous sommes prêts à recevoir tous les plaignants. » Dans ce contexte, il revient sur la privatisation d?Enasucre. « Nous n?avons pas accepté l?offre de Blanky parce qu?elle est infructueuse », précise-t-il. Concernant l?usine Fatia, M. Djaâboub affirme que son département a reçu déjà trois offres.



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