Algérie - Actualité littéraire

Présentation de La danse du jasmin, de Nadia Sebkhi : Éloge à l’amitié



Présentation de La danse du jasmin, de Nadia Sebkhi : Éloge à l’amitié

Par Kader Bentounès - El moudjahed

Ph : Nesrine

La librairie Chaïb-Dzaïr des éditions ANEP a accueilli, mardi après-midi, la romancière Nadia Sebkhi, pour débattre autour de son dernier roman, la Danse du jasmin.

Également directrice de la revue littéraire Livresque, Nadia Sebkhi a présenté son roman épistolaire qui relate les émotions, histoires, vécus et nostalgies de deux femmes séparées par la Méditerranée et une mémoire historique commune. Pour Isabelle, française pied-noire, les souvenirs d'enfance prennent le dessus sur l'image conçue sur l'Algérie de la part des médias occidentaux, elle décide de faire le voyage et finit par tomber amoureuse de la ville d'Alger qu'elle trouve sublime, avenante, accueillante c'est l'humain qui l'avait emporté, selon les dires de Nadia Sebkhi. Autre personnage clé de la trame, Dania qui s'interroge sur beaucoup de questions d'actualité, mais aussi existentielles. Ayant qualifié ses personnages de mystiques, la romancière indique que le roman est plein de prières, de questionnements sur la notion du temps, sur ce monde incompris, mais aussi une oeuvre qui convoque l'histoire, le désir, les problèmes du couple. «Je me laisse aller dans la beauté des mots et des saisons, dans l'océan de la poésie, je commence par un point sans où je vais échouer dans ma plume», a-t-elle noté. Pour le choix du genre littéraire épistolaire, la conférencière avoue avoir échangé avec une amie française des lettre par e-mails pendant longtemps, à relire ces écrits, elle trouve matière pour un roman. «Beaucoup de lettres m'inspirent dans ma littérature, je trouve la parole vraie, directe, intimiste», a-t-elle confié. Nadia Sebkhi a souligné qu'il est difficile de se faire publier pour la première fois en Algérie. Elle évoque une volonté de bien faire les choses, des projets et initiatives qui, souvent, n'iraient pas jusqu'au bout. «Les éditeurs algériens n'ont pas une grande expérience, l'horizon livresque en Algérie reste un peu défaillant, il y a des choses qui se passent, des réussites, des initiatives, mais sans jamais aller jusqu'au bout», a-t-elle noté. Rappelant que le livre mérite d'être médiatisé, qu'il soit bon ou pas, la conférencière a insisté sur la durée de vie d'un livre qui doit être mis en avant pendant de longue années. «Je présente aujourd'hui un livre paru en 2015. Le roman n'a pas de date d'expiration, il doit vivre autant que possible. Le livre a besoin de revenir et de continuer à créer le débat», a-t-elle ajouté. Ayant appelé pour plus de visibilité de la littérature algérienne à l'étranger, Nadia Sebkhi plaide pour plus d'effort en ce qui concerne l'exportation du livre algérien. «Les autres peuples s'intéressent à la littérature, à l'histoire et au vécu algérien, c'est à nos romanciers d'écrire davantage et de trouver les modalités pour se faire traduire et distribuer partout dans le monde», a-t-elle préconisé, avant de rappeler le rôle capital joué par le libraire pour la promotion de la littérature. «Le libraire a pour mission de drainer le public à aimer tel livre, à l'encourager à basculer vers tel genre de lecture, à créer le débat, à animer des conférences thématiques, à parler des coups de coeur, des meilleurs ventes, des livres attendus et de pousser les choses vers l'épanouissement de l'édition», a-t-elle conclu.  


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