Algérie

« Près de 400 femmes ont été renvoyées à la veille du 8 mars »




Alors que le 8 mars est une date internationale qui retrace les étapes ayant marqué la lutte des femmes pour le recouvrement de leurs droits, une journée fêtée partout dans la liesse, près de « 400 employées qui émargent au filet social à Blida se sont vu notifier leur congédiement sans autre forme de procès », a déclaré hier la candidate à la présidentielle Louisa Hanoune, lors de son meeting tenu à Djelfa à l'occasion de cette journée historique. « Devant une telle situation, on peut dire qu'on est encore loin d'avoir décroché tous nos droits », explique l'oratrice sous les vivats d'une salle remplie et mixte comme pour rester fidèle au slogan du jour qui met en évidence l'abolition de la discrimination des sexes et l'adhésion au principe d'égalité devant le travail et le logement. « Loin des refrains, des mélodies et des tortillements, je suis là pour exprimer posément et dignement notre détermination à aller de l'avant pour encore et encore glaner le plus de droits et asseoir on ne peut mieux la légitimité de notre combat », a-t-elle ajouté.« Dites-vous bien que ce qui a été obtenu jusque-là a été arraché au prix d'efforts considérables et de sacrifices par vos semblables », citant à l'appui, entre autres, sa propre expérience vécue dans les geôles et les commissariats. Cependant, le peu ou prou du déni de la réalité algérienne serait, selon Mme Hanoune, loin d'égaler celui des USA, le bastion des droits de la femme. Elle étayera cela en faisant remarquer que les femmes occupent 7,2% des sièges au Parlement algérien contre seulement 7 au Congrès américain, non sans préciser que cette avancée est à mettre à l'actif du PT qui, à lui seul, totalise 7%. Une façon implicite mais péremptoire d'admettre que beaucoup de chemin a été accompli en Algérie en matière de droits de la femme. Pour preuve, indiquera-t-elle, la révision du code de la nationalité, la bête noire de l'Algérie par le passé. A ce sujet, elle regrettera que pareille entreprise « osée », du fait d'avoir une incalculable portée politique sociale et économique, n'ait pu seulement aller jusqu'à tabouiser la question récurrente du code la famille qu'elle a qualifié de « code de la honte ». A noter que la candidate du PT a obtenu à Djelfa plus de 5800 souscriptions au titre de la présidentielle, le nombre le plus important par wilaya.


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