Algérie

Première session ordinaire de l'APW Les élus ouvrent le dossier du vieux bâti


La première session ordinaire de l'Assemblée populaire de wilaya (APW) d'Oran s'est ouverte hier, à l'hémicycle du siège de la wilaya d'Oran, en présence du wali d'Oran et de nombreux invités. A l'ordre du jour de cette session, qui devrait se poursuivre dans la matinée d'aujourd'hui, les élus avaient à débattre des dossiers inhérents à l'aménagement urbain et la construction et à la préparation de la saison estivale, avant de se pencher sur le bilan des activités de l'exercice 2007 et les projets inscrits en 2008 par la wilaya d'Oran. Toutefois, la matinée d'hier a été consacrée essentiellement aux délibérations relatives à la récupération des terres agricoles situées à l'intérieur du tissu urbain et l'acquisition par la wilaya d'un local de l'ex-ENAPAT. Pour la projection d'équipements d'utilité publique, 6 dossiers concernant la récupération de terres agricoles et 5 autres relatifs à la régularisation de certains terrains acquis il y a quelques années, ont été soumis à l'approbation des membres de l'APW. Les terrains à récupérer, dont la superficie varie entre 1 et 70 hectares, sont situés essentiellement dans les communes d'Es-Sénia, Bir El-Djir et El-Kerma. Aussi, il a été proposé la récupération de parcelles agricoles à Aïn El-Beida (1,5 ha) pour la réalisation d'un centre de formation professionnelle, un second terrain (7 ha) à Bir El-Djir pour l'implantation de l'école de police, un autre terrain pour la réalisation d'une pépinière, toujours à Bir El-Djir, une parcelle agricole à El-Kerma (67 ha) pour des équipements sanitaires, culturels, commerciaux, entre autres, un terrain (1 ha) à Hassi Mefsoukh pour la construction d'un lycée et, enfin, l'un des plus importants projets, qui sera érigé sur un terrain agricole d'une superficie de 78 hectares à Dhaya Morsli, concerne la réalisation d'un parc d'attraction et de loisirs. Les élus devaient aussi se pencher sur la régularisation de certains terrains acquis depuis 1995, notamment à Bousfer, Bouâmama, Hassi Mefsoukh, Bir El-Djir, entre autres. Par ailleurs, l'après-midi a été consacrée à l'étude des rapports des commissions et des directeurs de l'exécutif et aux débats autour des dossiers de l'urbanisme et de la préparation de la saison estivale. Aussi, et selon les bilans chiffrés de la commission de l'urbanisme, qui s'appuie sur le dernier recensement de l'OPGI, le nombre d'immeubles classés dans le vieux bâti est de 1.990. Parmi eux, 1.588 sont gérés par l'OPGI et 402 appartiennent à des privés. Le classement par degré de vétusté révèle que 973 immeubles sont classés au premier degré, 737 au second degré et 316 au troisième degré. Les plus grandes concentrations d'immeubles menaçant ruine se situent dans les quartiers de St Pierre (324 immeubles), le centre-ville (291 immeubles) et le Plateau (267). Selon le même rapport, la dégradation de ces immeubles est due particulièrement à un laisser-aller en matière de prise en charge des parties communes, les constructions illicites au niveau des terrasses, les travaux d'aménagement internes sans respect des normes, l'utilisation abusives de l'eau, les transformations de logements en locaux commerciaux, entre autres. Concernant les opérations de rénovation engagées jusque-là, la commission rappelle les opérations lancées dans ce sens, notamment celles qui avaient ciblé 23 immeubles, l'opération de 1995 qui a touché 33 immeubles et 10 administrations, l'opération de 1999 qui avait touché 8 cités pour une enveloppe de 600 millions de dinars, etc. Des opérations qui n'ont pas toutes réussi, selon la commission. Pour sa part, la commission du tourisme a rappelé l'importance de procéder, dès à présent, à préparer dans les meilleures conditions la saison estivale. A ce titre, les nombreuses sorties à travers les communes balnéaires de la wilaya ont permis à la commission de faire un constat de visu et, partant, de faire de nombreuses et importantes recommandations. Dans ce contexte, la commission insiste sur l'accès gratuit aux plages, la mise en place d'un plan d'aménagement du littoral, le respect des cahiers des charges par les concessionnaires, la mise sur pied d'une commission mixte de contrôle, la délimitation des espaces pour les jet-skis, l'hygiène, l'électrification, l'AEP, l'éradication des constructions illicites, etc. Soulignons, enfin, que lors de son intervention, le wali d'Oran a souligné que l'ensemble des communes fonctionnent le plus normalement du monde, à l'exception de la commune de Aïn El-Kerma qui connaît toujours des divergences entre ses élus. Le wali a indiqué, à ce titre, que des démarches seront prises incessamment pour dénouer la crise pour le bien-être de la population de cette commune.


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