Algérie

Poutine appelle au "cessez-le-feu immédiat"



Poutine appelle au
Les combats, qui ont commencé dans la nuit de vendredi à samedi et se poursuivaient hier, ont été annoncés à la fois par Erevan et Bakou.Des combats d'une intensité inhabituelle ont éclaté le long de la frontière du Nagorny Karabakh entre forces azerbaïdjanaises et arméniennes, que le président russe Vladimir Poutine a appelées hier à un «cessez-le-feu immédiat». Selon les Arméniens, «l'Azerbaïdjan a lancé vendredi soir une attaque massive à la frontière du Nagorny Karabakh avec chars, artillerie et hélicoptères». Les forces séparatistes (du Nagorny Karabakh, soutenues par l'Arménie, ndlr) ont annoncé avoir abattu deux hélicoptères et un drone et détruit trois tanks, et infligé «des pertes importantes» à l'ennemi. L'Azerbaïdjan a immédiatement démenti cette version, assurant qu'aucun hélicoptère n'avait été abattu et que ses forces n'avaient fait que répondre à une attaque du côté arménien avec «artillerie de gros calibre et lance-grenades». Les deux côtés indiquaient que les combats se poursuivaient hier, dans les régions de «Khojavend-Fizuli et Agdere-Terter-Agdam», selon l'Azerbaïdjan. Les Arméniens ont déclaré également qu'un garçon de 12 ans avait été tué et deux autres blessés par l'artillerie azerbaïdjanaise dans un village proche de la frontière, tandis que les Azerbaïdjanais faisaient état d'un civil tué de leur côté. A Moscou, le président Vladimir Poutine a appelé hier «les deux parties à un cessez-le-feu immédiat et à faire preuve de retenue pour éviter qu'il y ait de nouvelles victimes», selon le porte-parole du Kremlin Dmitri Peskov. Et les ministres russes des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov, et de la Défense, Sergueï Choïgou, ont téléphoné à leurs homologues dans les deux pays pour appeler à la désescalade. A Erevan, le Premier ministre Ovik Abrahamian a convoqué une réunion urgente du gouvernement face à «ces hostilités d'une échelle sans précédent de l'ennemi», se disant prêt à «prendre les mesures nécessaires pour stabiliser la situation». Le Nagorny Karabakh est une région peuplée en majorité d'Arméniens mais rattachée à l'Azerbaïdjan à l'époque soviétique. Au début des années 1990, les séparatistes arméniens, soutenus par Erevan, ont réussi à en prendre le contrôle après une guerre qui a fait quelque 30.000 morts et des centaines de milliers de réfugiés, principalement des Azeris ayant fui la région. Un cessez-le-feu en 1994 a mis fin à la guerre mais n'a pas résolu le problème, et des escarmouches ont lieu périodiquement le long de la frontière. Les combats de vendredi et hier semblent toutefois nettement plus importants que les habituels échanges de tirs ou tirs d'artillerie. L'Azerbaïdjan, riche de son pétrole, et dont le seul budget défense est certaines années plus important que le budget entier de l'Arménie, menace périodiquement de reprendre par la force la région séparatiste si les négociations n'aboutissent pas. L'Arménie, soutenue par la Russie, répond qu'elle pourrait faire face à toute offensive. En fin de semaine, alors qu'il se trouvait à Washington pour le sommet international sur la sûreté nucléaire organisé par le président Barack Obama, le président azerbaïdjanais Ilham Aliev avait exigé, devant le secrétaire d'Etat américain John Kerry, que l'Arménie retire «immédiatement» ses troupes du territoire du Nagorny-Karabakh. Reçu par M.Kerry en marge du sommet, M.Aliev s'était dit «reconnaissant envers le gouvernement des Etats-Unis pour ses efforts afin de trouver un moyen de résoudre le long conflit entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan». Mais il avait insisté sur le fait que «le conflit doit être résolu sur la base d'une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies qui exige le retrait immédiat et sans conditions des troupes arméniennes de nos territoires».







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