Algérie

POURSUIVI DANS PLUSIEURS AFFAIRES Achour Abderrahmane et le dossier des Glycines de nouveau devant les juges


Le feuilleton de l'affaire Achour Abderrahmane n'est pas près de connaître son épilogue. En effet, des indiscrétions judiciaires nous ont fait part du rejugement de l'affaire, pour laquelle étaient poursuivis l'ex-milliardaire de Koléa et d'ex-responsables de la Sûreté nationale. Le rejugement de l'affaire intervient suite au renvoi de la Cour suprême de ladite affaire devant une nouvelle juridiction criminelle après pourvoi en cassation.
Abder Bettache - Alger (Le Soir) - Un peu plus de deux années après son jugement en assises à la cour d'Alger, l'affaire où sont poursuivis au moins trois officiers de la Sûreté nationale, avec Achour Abderrahmane, sera de nouveau rejugée par cette juridiction. C'est ce qu'indiquent des sources proches du dossier. Pour rappel, lors de la première comparution, Achour Abderrahmane avait été condamné à huit années de prison ferme, alors que les autres mis en cause, dont des officiers de police, ont vu leurs peines varier entre deux à cinq années de prison ferme. L'autre officier supérieur de la Sûreté nationale dont le nom avait été cité dans cette affaire n'est autre que Mohamed Sbih, fils de l'actuel ambassadeur d'Algérie en France. Entendu en tant que témoin lors du procès, le commissaire divisionnaire et ex-directeur de la clinique des Glycines, Mohamed Sbih, avait bénéficié d'un non-lieu, prononcé en sa faveur par la chambre d'accusation. La même juridiction avait prononcé le non-lieu en faveur de l'adjoint du chef de la police judiciaire de la wilaya de Tipasa, le commissaire principal Khaliha Abdelkader. Les autres parties, dont Achour Abderrahmane, ont été renvoyées devant le tribunal criminel, pour les chefs d'inculpation d'«association de malfaiteurs, faux et usage de faux sur documents officiels, trafic d'influence, corruption, destruction de documents officiels». Selon l'accusation, les mis en cause dans cette affaire auraient falsifié un rapport blanchissant Achour Abderrahmane de tous les faits qui lui sont reprochés par la BNA, pour se défendre contre son extradition du Maroc vers l'Algérie, en vertu d'un mandat d'arrêt international lancé à son encontre à la suite du scandale des 32 milliards de dinars détournés de plusieurs agences de la BNA. Les conclusions de la première enquête classées «très confidentielles », réalisée en mars 2006, par le chef du service central de répression du banditisme (ONRB) et adressées au directeur de la police judiciaire, font état de «complicité morale et active de certains fonctionnaires indélicats dans le déroulement de l'enquête avec pièces justificatives, ce ne qui laisse aucun doute sur la préméditation des faits». Il est à noter que le procureur général a fait appel auprès de la chambre d'accusation des décisions prises à cet effet. Or, les décisions en question ont été confirmées pour le cas de Sbih qui a donc bénéficié d'un non-lieu au même titre que Khaliha Abdelkader. L'affaire avait néanmoins été renvoyée devant le tribunal criminel pour les autres parties, à savoir Achour Abderrahmane, El Hachemi Zouaï et Bessai Hassène. A signaler que les deux juges d'instruction qui ont eu à gérer le dossier Achour Abderrahmane, à Bab El Oued et à Sidi M'hamed, ont été mutés durant l'été 2008 vers d'autres juridictions, alors que le lourd dossier de la BNA n'avait toujours pas connu son épilogue.
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)