Algérie

Pour faire plier le gouvernement libanais



L’opposition n’exclut pas «d’autres moyens» Au dixième jour de son mouvement de protestation contre le gouvernement, l’opposition libanaise, proche de la Syrie dans sa grande majorité, a relevé le pari d’organiser, dimanche, un rassemblement monstre au cœur de Beyrouth. Le beau temps aidant, le climat était à la kermesse dans la foule, mais les discours des tribuns menaçants à l’endroit du gouvernement. Les partis ont hissé haut leurs propres bannières aux côtés du drapeau libanais et chanté leurs hymnes. Les partis chrétiens davantage encore que les autres, comme pour affirmer par la couleur et la parole qu’ils sont aussi membres de l’opposition. M. Aoun lui-même était vêtu d’un blouson orange et s’était coiffé d’une casquette de la même couleur lors de son intervention diffusée sur écrans géants. «Lors du prochain rassemblement, les places (du centre de Beyrouth) ne suffiront plus, les barbelés ne protégeront plus le (Grand) Sérail (siège de la présidence du conseil) et les gens voudront naturellement s’étendre sans être incités à le faire», a déclaré M. Aoun. C’est là une menace implicite de briser le cordon de protection établi par l’armée et interdisant l’accès au bâtiment qui surplombe les deux principales places du centre de Beyrouth, où l’opposition a pris ses quartiers depuis dix jours. L’opposition use des «moyens pacifiques, mais d’autres moyens sont également permis», a ajouté M. Aoun. Si, dans «quelques jours», le gouvernement de Fouad Siniora n’a toujours pas accepté d’accorder à l’opposition une minorité de blocage en son sein, alors, «nous refuserons formellement ce gouvernement et réclamerons un gouvernement de transition qui organisera des élections anticipées», a prévenu le général. Médiation arabe Hassan Nasrallah a donné un accord de principe à une médiation arabe pour résoudre la crise, a annoncé l’envoyé spécial du président soudanais. M. Nasrallah «m’a assuré qu’il ne visait ni un coup d’Etat ni la chute du gouvernement Siniora, et qu’il accepterait tout premier ministre choisi par la majorité», à condition que «l’opposition participe d’une manière effective à la prise des décisions fondamentales», a déclaré le diplomate soudanais. Après une première visite, l’émissaire, dont le pays préside la session actuelle de la Ligue arabe, était attendu lundi à Beyrouth pour de nouveaux entretiens.


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