Pont logistique Oran-Alicante

La première tranche du parc industriel livrée en mars Le projet de pont logistique Oran-Alicante qui a fait couler beaucoup d’encre depuis la pose de sa première pierre par le président de la République avant de sombrer dans une léthargie qui dure depuis deux ans, donne l’impression de renaître de ses cendres. En effet, la première tranche du grand parc industriel qu’il comprend sera livrée en mars prochain et les premiers espaces, sont désormais soumis à une offre de location destinée aux entreprises étrangères qui font activer d’une manière ou d’une autre la liaison économique entre l’Algérie, en passant par Oran, et l’Europe via la ville espagnole d’Alicante. Après un grand retard accusé dans les délais du lancement effectif du projet dont le parc industriel ayant élu domicile dans la commune d’El Karma, les travaux de réalisation ont été lancés il y a presque 18 mois après l’obtention d’un premier prêt bancaire estimé à plus de 40 milliards de centimes, accordé par une banque nationale pour le financement du projet. A souligner que le projet n’est pas réalisé dans le cadre du Calpi «commission d’assistance pour la localisation et la promotion de l’investissement» étant donné que l’assiette foncière abritant la partie essentielle du projet a été achetée auprès d’un privé après que le coût de la concession fixé par les services des Domaines s’est avéré être plus cher et moins conséquent que celui proposé par le privé. Pour rappel, le dit projet, conçu dans le cadre d’un partenariat algéro-espagnol, consiste à réaliser une sorte de pont virtuel entre Oran et la ville espagnole, susceptible de garantir un flux économique permanent entre les deux rives de la Méditerranée en passant par ces deux villes. Comment parvenir à un tel objectif ? La réponse à cette question se trouve dans la conception physique de ce projet qui comprend la réalisation d’un parc industriel, censé regrouper l’ensemble des prestations de services auxquelles recourra l’opérateur étranger ou national, en vue d’exporter une marchandise ou délocaliser une unité industrielle ou bien investir carrément. Les concepteurs de ce projet prévoient des annexes de liaison pour leurs activités, au niveau des principales zones névralgiques de l’activité économique, en l’occurrence, le port, les douanes, l’aéroport etc. A propos de l’investissement, le président de la République M. Abdelaziz Bouteflika avait exhorté les concepteurs du projet à œuvrer pour attirer les capitaux étrangers et non pas se contenter d’assurer les conditions d’un marché pour les produits étrangers. Sur ce point, il n’est pas inutile de souligner que le maître de l’ouvrage du pont Oran-Alicante avait parlé de l’élargissement du partenariat à d’autres pays européens. Les opérateurs français, notamment, ceux issus de la région Sud, s’étaient montrés intéressés par une association à ce projet. A cette fin, des représentants de leurs chambres de commerces ont effectué une visite à Oran dans le cadre des premiers contacts visant à concrétiser cet intérêt. Depuis lors, aucune issue à cette démarche n’a été donnée ou du moins rendue publique.