Polémique

Les réseaux sociaux on été secoués par la marque d'affection échangée par l'imam de la mosquée El Qods de Hydra, Djelloul Kassoul, et la ministre de la Solidarité Mounia Meslem, lors de la remise des nouvelles cartes d'identité biométriques.Sur la vidéo diffusée sur les chaînes de télévision algériennes, on voit clairement l'imam faire la bise et embrasser la tête de la ministre qui lui a remis un prix. Entre les intégristes qui ont qualifié ce geste de péché et d'inadmissible et les tolérants qui ont trouvé ce geste de respectueux et de tolérant, Djelloul Kassoul a été l'objet d'une large polémique. «C'est inacceptable qu'un imam oublie Allah devant une femme. Il devait donner l'exemple en faisant le contraire», a lancé Ibrahim.Zahia reste plus ouverte et défend : «C'est un signe de respect, nous le faisons pour nos mères, donc pour moi il n'y a pas de problème ; il faudrait plutôt surveiller et condamner les imams douteux qui salissent réellement notre belle religion.» Pour se justifier, l'imam de Hydra avait déclaré sur un site internet : «Ce geste n'est pas permis par l'islam, mais je l'ai fait en guise de respect et de reconnaissance. Lors d'un prêche du vendredi, j'aurais aisément dit que ce geste était intolérable en islam.Néanmoins, la vie moderne nous impose certaines choses, et il est impératif de s'adapter aux différentes situations.» Selon Djelloul Hadjimi, président du syndicat des imams, «la loi islamique est claire à ce sujet, on peut toucher la main ou embrasser une femme âgée ou qu'on ne peut pas épouser, mais cet acte est péché si cette dernière est jeune. Djelloul Kassoul aurait pu faire comprendre à la ministre de manière correcte et respectueuse qu'il ne peut pas la saluer de cette façon. Un imam doit donner l'exemple du respect de la religion et non pas le contraire.»