Algérie

Plus de 300 victimes à la frontière ouest


Plus de 300 victimes à la frontière ouest
Quelque 300 personnes victimes des mines antipersonnel le long de la ligne Morice ont été recensées par les associations et la direction de l'action sociale de Tlemcen, a-t-on appris auprès de l'association El Hayet des handicapés moteurs de l'extrême ouest du pays. Lors de la célébration de la journée internationale de sensibilisation au problème des mines antipersonnel, l'accent a été mis sur la sensibilisation et la prévention, puisque la ligne Morice, constituée de barbelés, surveillée en permanence, a été construite par le colonialisme français à partir de juillet 1957, le long de la frontière ouest sur 700 km, est parsemée de millions de mines. Les rapports en possession de cette association indiquent que plus de 2 millions de mines antipersonnel sont toujours enfouies le long de ces frontières. C'est ainsi, a-t-on expliqué, que la convention d'Ottawa a contraint la France à remettre les plans de pose des mines. Cette convention marque incontestablement une étape majeure sur la voie de l'élimination des mines antipersonnel. Lors de cette journée, un programme de visite sur les sites qui comptent encore des mines et autres engins meurtriers a été élaboré pour sensibiliser les nomades et les habitants des régions frontalières, allant de la région d'El-Aricha jusqu'aux limites de Maghnia, en passant par Beni Snous, Beni Boussaid et Zouia. Il est à rappeler que le gouvernement algérien a lancé un vaste programme de décontamination de l'ensemble du territoire national. Sur les 11 millions de mines que la France avait posées, plus de 9 millions ont été détruites, dont 4.873 durant le mois de février dernier. Cette opération de dépollution des terres minées sera achevée la fin de l'année en cours. Les efforts de l'ANP se sont soldés par le traitement de plusieurs milliers d'hectares. Des procès-verbaux de remise des terres « dépolluées » des mines antipersonnel datant de l'époque coloniale ont été signés, hier, entre les autorités militaires et les présidents des APC des zones frontalières de l'ouest du pays. Ces terres frontalières seront destinées désormais au reboisement et à l'agriculture. Notons que, selon le rapport de l'ONG Handicap International, 80% des victimes de ces engins meurtriers à travers le monde sont des civils, dont le tiers est constitué d'enfants. Le rapport fait état, également, de la mort ou de la mutilation de 10 personnes quotidiennement. Jusqu'à présent, 27 pays ont été déminés, a-t-on ajouté, rappelant que 10 autres pays comptent encore des zones non déminées.




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