Planète - Tour du monde des glaciers, témoins fragiles d’une planète en ébullition

A LA FRAÎCHE • Les géants blancs de l’Arctique et de l’Antarctique, mais aussi de l’Himalaya et du Groenland, font l’objet d’un beau livre signé de la glaciologue et exploratrice Heïdi Sevestre.

Ils fondent à une vitesse alarmante, menaçant l’équilibre de la planète. La fonte mondiale des glaciers s’est même considérablement accélérée au cours de la dernière décennie, avec une perte, chaque année, de 273 milliards de tonnes de glace, comme l’a révélé une récente étude coordonnée par le Service mondial de surveillance des glaciers (WGMS). Ce qui équivaut, selon les auteurs, «à la consommation d’eau de la population mondiale entière sur 30 ans, à raison de trois litres par personne et par jour».

Aussi saisissante soit leur beauté, les glaciers demeurent les témoins les plus fragiles d’une planète en surchauffe. Un fait alarmant que documente la glaciologue française Heïdi Sevestre dans le beau livre Sentinelle - Voyage au cœur des glaciers, à paraître chez HarperCollins le 5 novembre. A travers des photographies captivantes, l’exploratrice récipiendaire de la médaille Shackleton pour la protection des régions polaires partage sa passion et sa fascination pour ces géants blancs, mais aussi son combat pour les préserver. Un bel ouvrage saisissant, objet de contemplation autant que de sensibilisation.

A quelques jours de la sortie du livre, 20 Minutes vous propose un aperçu de ce voyage au cœur des plus beaux et impressionnants glaciers de la planète, de l’Arctique à l’Antarctique en passant par l’Himalaya et le Groenland.

Les grands bâtiments du Svalbard Science Center, situé sur un archipel norvégien en mer du Groenland, dans l’océan Arctique. Ils abritent le centre universitaire le plus au nord du monde au cœur de l’Arctique, où Heïdi Sevestre a étudié en Erasmus.

Heïdi Sevestre / HarperCollins / HarperCollins (Voir photo sur site ci-dessous)

Les grands bâtiments du Svalbard Science Center, situé sur un archipel norvégien en mer du Groenland, dans l’océan Arctique. Ils abritent le centre universitaire le plus au nord du monde au cœur de l’Arctique, où Heïdi Sevestre a étudié en Erasmus.

Longyearbyen, petite ville minière sur l’île de Spitzberg, toujours dans l’archipel du Svalbard, pendant la nuit polaire. Heïdi Sevestre a notamment participé à une exploration du glacier Nordenskiöldbreen, ainsi qu’à une ascension au-dessus dudit glacier, en 2008.

Heïdi Sevestre / HarperCollins / HarperCollins (Voir photo sur site ci-dessous)

Longyearbyen, petite ville minière sur l’île de Spitzberg, toujours dans l’archipel du Svalbard, pendant la nuit polaire. Heïdi Sevestre a notamment participé à une exploration du glacier Nordenskiöldbreen, ainsi qu’à une ascension au-dessus dudit glacier, en 2008.

Etudiante à l’université du Svalbard, à l’épicentre du réchauffement climatique, Heïdi Sevestre fait sa thèse sur la dynamique des surges glaciaires, «des avancées très rapides et brutales d’un glacier». Elle réalise ici des mesures sur le glacier Kronebreen au Svalbard.

Heïdi Sevestre / HarperCollins / HarperCollins (Voir photo sur site ci-dessous)

Etudiante à l’université du Svalbard, à l’épicentre du réchauffement climatique, Heïdi Sevestre fait sa thèse sur la dynamique des surges glaciaires, «des avancées très rapides et brutales d’un glacier». Elle réalise ici des mesures sur le glacier Kronebreen au Svalbard.

Un navire de croisière dans la zone Antarctique. Dans ce beau livre, Heïdi Sevestre dit avoir été guide et conférencière sur des bateaux de croisière en Arctique et en Antarctique avant de se raviser face à la contradiction que signifie pour elle une telle fonction. «Je ne monterai plus à bord de paquebots de tourisme polaire. C’est un non-sens. Pire: la métaphore de la schizophrénie de notre système», peut-on lire.

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L’exploratrice participe et présente à la fin des années 2010 une collection documentaire scientifique pour France 5, dans laquelle elle va à la rencontre d’experts, d’hommes et de femmes qui apprennent à vivre sur des terres où la nature est au premier abord hostile, comme ici en Islande.

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Le Pulpito del Diablo en Colombie. Dans «Sentinelle, voyage au coeur des glaciers», la glaciologue évoque la fonte des glaciers en Amérique latine. «En Colombie, [les glaciers tropicaux] couvraient environ 350 km2 en 1850, en 2017, un peu moins de 36 km2 répartis dans trois massifs montagneux éloignés les uns des autres».

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Lors de son premier hiver au Svalbard, l’exploratrice française n’a pas pu observer de banquise dans les fjords. «Au cours de ces quatre années de doctorat, j’ai vu des glissements de terrain traverser les routes de Longyearbyen, des inondations former de véritables lacs entre les bâtiments. J’ai vu des hivers sans banquise. Des étés sans le moindre névé sur les montagnes autour de la ville. Des glaciers reculer de centaines de mètres en quelques mois», témoigne-t-elle.

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Le beau livre « Sentinelle, Voyage au cœur des glaciers » de la glaciologue Heïdi Sevestre sera publié le 5 novembre aux Editions HarperCollins France.

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Photo: L'exploratrice participe et présente à la fin des années 2010 une collection documentaire scientifique pour France 5, dans laquelle elle va à la rencontre d’experts, d’hommes et de femmes qui apprennent à vivre sur des terres où la nature est au premier abord hostile, comme ici en Islande. - Heïdi Sevestre / HarperCollins

Voir l'article dans son intégralité avec toutes les illustrations: https://www.20minutes.fr/diaporama/diaporama-4182463-images-tour-monde-glaciers-temoins-fragiles-planete-ebullition#d1234075

Christelle Pellissier