Algérie

Pierre Galand : «La France doit soutenir le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination»




Le président de la Coordination européenne de soutien au peuple sahraoui (EUCOCO), Pierre Galand, a appelé le gouvernement français à changer de position vis-à-vis de la revendication «fondamentale» du peuple sahraoui, celle de son droit à l'autodétermination.
A l'occasion d'une conférence de presse tenu hier au siège du CNASPS à Alger, Pierre Galand a estimé que «le nouveau gouvernement français doit tenir compte de l'appel international en faveur du droit fondamental du peuple sahraoui, en adoptant une attitude au Conseil de sécurité (de l'ONU) qui aille en direction du respect des droits de l'Homme dans les territoires occupés» du Sahara Occidental. Le président de la coordination a relevé, à l'issue d'une rencontre avec une délégation de militants des droits de l'Homme venue des territoires occupés du Sahara Occidental, que la France de par sa position au Conseil de sécurité «a tout fait pour empêcher d'élargir le mandat de la Minurso (Mission des Nations unies pour l'organisation du référendum au Sahara Occidental), pour qu'elle veille au respect des droits de l'Homme dans les territoires occupés et, même, de désigner un rapporteur spéciale des droits de l'Homme». Le conférencier a déclaré que la France a opposé son veto à chaque fois «qu'on faisait un pas dans la direction de la reconnaissance des droits de ce peuple bien que sur le plan déclaratoire». «Catherine Ashton, haute représentante de l'Union européenne (UE) pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, a réaffirmé, il y a huit jours, le droit du peuple sahraoui à l'autodétermination dans une lettre envoyée au ministre (chargé de l'Europe, membre du secrétariat national du Front Polisario), Mohamed Sidati», a-t-il soutenu. En ce sens, il a affirmé que la France devrait, aujourd'hui, tenir compte de l'appel de la communauté internationale en faveur du peuple sahraoui en faisant un «geste de bonne volonté» en faveur du respect des droits de l'homme dans les territoire occupés par l'élargissement du mandat de la Minurso ou par la désignation d'un rapporteur spécial. M. Galand a rappelé que plus d'une quinzaine de pays, dont la Grande-Bretagne et les pays nordiques, ont appelé récemment à Genève la communauté internationale à agir pour le respect du droit du peuple sahraoui à l'autodétermination. «Avec l'appel lancé par ces pays, le curseur se déplace lentement en faveur du peuple sahraoui mais la France pourra faire en sorte qu'il se déplace encore plus rapidement», a-t-il expliqué. De son côté, l'ambassadeur sahraoui à Alger, Brahim Ghali, a indiqué, que le gouvernement de la République arabe sahraouie démocratique a demandé à la France, depuis l'installation du nouveau gouvernement, de changer de position à l'égard de la question sahraouie. Il a déclaré que «la France, en tant que membre permanent du Conseil de sécurité, doit 'uvrer au respect des droits de l'homme, y compris dans les territoires sahraouis occupés». Dans le même sillage, le président de Comité national algérien de solidarité avec le peuple sahraoui (CNASPS), Mahrez Lamari, a estimé, quant à lui, que «l'Europe affiche, à travers M. Galand, sa totale disponibilité à contribuer aux engagements des Nations unies d'aboutir par la négociation à l'application du droit à l'autodétermination du peuple sahraoui».


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