Pied diabétique 95% des amputations peuvent être évitées

Progrès n Plusieurs pays ayant introduit la carbonethérapie ont pu éviter les amputations du pied atteint de gangrène, une technique, qui consiste à revasculariser le membre atteint et éviter ainsi aux malades d'éventuelles complications.Quatre-vingt-quinze pour cent (95%) des amputations du pied du diabétique peuvent être évitées par le recours à des techniques modernes, a affirmé hier le Dr Nadia Boudjenah, chirurgien spécialiste dans la prise en charge du pied diabétique. Lors d'une journée d'étude sur la prise en charge du pied du diabétique à laquelle ont pris part 250 spécialistes des différentes wilayas du pays, la spécialiste a qualifié la situation actuelle concernant l'amputation du pied du diabétique de «catastrophique». Selon elle, les cas de gangrène en Algérie diffèrent de ceux répandus dans les pays développés et ils ne nécessitent pas tous des amputations, mettant en exergue l'importance de la prévention et de l'éducation sanitaire pour les diabétiques. Le Dr Boudjenah, également membre de l'association El-Mechaâl pour la prise en charge des diabétiques de la wilaya d'Alger, a souligné que plusieurs pays ayant introduit la carbonethérapie ont pu éviter les amputations du pied atteint de gangrène, une technique, a-t-elle dit, qui consiste à revasculariser le membre atteint et éviter ainsi aux malades d'éventuelles complications. La spécialiste a déploré par ailleurs le fait que les médecins ne croient pas en cette technique, pourtant efficace et appliquée dans les pays développés depuis plusieurs années. Pour elle, le ministère de la Santé n'a pas aidé à l'adoption de cette technique ni dans le secteur privé ni public. Le problème ne réside pas, selon l'intervenant, dans l'application de cette technique dans les secteurs privé ou public, mais dans l'absence de facilités de la part des autorités publiques dans le but de généraliser son utilisation. S'agissant des prix de la séance, la spécialiste a fait savoir qu'il n'excède pas les 3 000 DA, estimant que ce prix est à la portée de nombre de malades, bien que non remboursable par la Sécurité sociale. Elle a affirmé que les patients qui ont recours à cette technique guérissent en peu de temps selon la gravité des cas. Pour sa part, le président de l'association El-Mechaâl pour la prise en charge des diabétiques de la wilaya d'Alger, Mohamed Boucetta, a mis l'accent sur l'importance de l'éducation sanitaire pour le malade afin d'éviter les complications du diabète, notamment l'amputation du pied, exprimant le souhait de voir la carbonethérapie introduite en Algérie afin de réduire les cas d'amputation.