Algérie - A la une


Peur et affolement
Nul ne pouvait présager un tel réveil en cette journée d'hier, jour de repos hebdomadaire pour certains et début de congé annuel pour d'autres. Il était 5h11 lorsqu'une secousse suivie d'un boucan réveilla les habitants des communes situées dans la banlieue est d'Alger. Une panique indescriptible s'est emparée des citoyens. Certains ont quitté illico presto leurs maisons pour se réfugier dans les cours et les rues. Femmes, enfants et hommes se sont retrouvés dehors. Les plus courageux et lucides sont arrivés à se vêtir et récupérer leurs téléphones portables pour s'enquérir des nouvelles des autres membres de la famille. Bien que le réseau des opérateurs de la téléphonie mobile soit saturé, les contacts ont pu êtres établis laborieusement. La panique s'est emparée de l'ensemble des habitants de Bab Ezzouar, Dar El Beïda, Heuraoua et Aïn Taya. A la cité Ismaïl-Yefsah de Bab-Ezzouar, presque personne n'est resté chez lui. « Dès que la secousse a débuté, je me suis dirigée vers la porte d'entrée mais je ne pouvais l'ouvrir. A la fin du séisme, j'ai pris mes deux enfants et je me suis retrouvée dans la rue. Mes voisines des étages supérieurs étaient sur le trottoir » témoigne Salima. Non loin de là, au quartier Doum, à Bordj El Kiffan, mêmes scènes de frayeur et de peur. Les habitants du quartier se sont massés dans la rue. La crainte d'une réplique plus forte a suscité la panique. Les demandes des nouvelles des uns et des autres n'ont pas cessé. Les uns invoquaient Dieu d'avoir épargné des milliers de vies. D'autres se rassuraient. On se faisait passer le mot. De légers dégâts matériels sont enregistrés. Certains n'ont pas hésité à prendre leur voiture et aller aux nouvelles de leurs proches ou fuir carrément leurs habitations. Un trafic inhabituel à cette heure-ci sur plusieurs axes de Dar El Beïda, Bordj El Kiffan et Alger s'est vite formé. Les plus intrépides, notamment les jeunes gens, ont rejoint vite leurs domiciles pour suivre les nouvelles sur internet ou la télévision. Les premières bribes d'informations sont alors tombées. Il s'agit d'une secousse d'une intensité de 5,6 sur l'échelle Richter et son épicentre est délimité à 19 kilomètres au nord-est de Bologhine (ex-Saint Eugène). Outre la frayeur et l'affolement qui se sont emparés des habitants, ces sentiments se sont accentués dans certains quartiers où une coupure d'électricité a été enregistrée. El Harrach, une partie de Bab Ezzouar et Gué-de-Constantine n'étaient plus alimentées en courant électrique. Il n'a été rétabli que vers 7h après les vérifications d'usage. Selon la Société de distribution d'Alger, « ces coupures d'électricité enregistrées dans certains quartiers d'Alger sont dues au fonctionnement de protection des postes sources desservant ces quartiers ». En somme, ces coupures de courant révèlent un fonctionnement normal et préventif de protection au niveau des postes desservant ces localités.


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