Algérie - A la une


Mouvement de panique
Les Algérois ont été surpris, tôt le matin, dans leur sommeil, par une secousse tellurique. Tout le monde est sorti dehors de peur de finir sous des décombres. La secousse a duré quelques secondes. Ce fut une éternité qui a donné froid au dos. Elle a semé la panique au point où certaines personnes se sont jetées de leur balcon. Les séquelles du séisme de Boumerdès en mai 2003 sont encore vivaces dans les esprits, toujours sur le qui-vive. Sur les trottoirs, dans les bus, les cafés, le mot séisme « zenzla » revient comme un leitmotiv. Plusieurs personnes sont sorties en masse dehors sans perdre une minute. Les téléphones n'ont cessé de sonner. On prend des nouvelles des membres de la famille, des amis, des voisins ou des collègues. Une fois l'épicentre localisé, les sapeurs-pompiers se sont déployés pour délimiter le périmètre de sécurité des habitations menaçant ruine et signalées rouge depuis le séisme de Boumerdès de 2003. Au 74, avenue Hamid-Kebladj, à Miramar, 14 familles sont sous le choc. Un pan de mur a cédé obstruant l'accès menant à la plage en contrebas de la localité surplombant la mer. Les pompiers et les forces de sécurité se sont déplacés pour dresser un rapport sur la situation de la bâtisse. Selon certains témoignages concordants, elle fut la première maison construite à Miramar. Les mères de famille, les traits tirés, les yeux écarquillés de peur, sont massées sur un côté. Certaines serraient fortement dans leurs bras les nouveau-nés. Les pères en groupes sur le trottoir parlaient du bruit généré par la secousse et du fracas des blocs de pierre et de leur bruit alarmant. Au niveau de l'avenue Ziar-Abdelkader, qui traverse le quartier de Bologhine, une bâtisse fissurée depuis longtemps abrite plusieurs familles. Juste après la secousse, quelques murs se sont effondrés. Leur chute a provoqué une panique indescriptible. Le ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, et le wali d'Alger, Abdelkader Zoukh, se sont rendus sur les lieux. Ils ont rassuré les familles sinistrées. Ordre a été donné par le ministre de reloger ces familles dans les plus brefs délais. Sur le front de mer de Bab El-Oued, plusieurs bâtisses vides avec de larges fissures ont été également délimitées par un périmètre de sécurité. Le vieux bâti, un peu partout, n'a pas résisté à la force du séisme. Au niveau de l'Etablissement hospitalier spécialisé de Ben Aknoun, nous avons appris que plusieurs personnes ont été évacuées suite à une panique générale. Certaines se sont jetées des balcons. Des fractures et des luxations ont été diagnostiquées au niveau de cette structure hospitalière. A noter que la Protection civile a mis à la disposition des citoyens des numéros de téléphone suivants pour tout renseignement ou assistance : 021.71.14.14 - 021.75.22.27 - 021.75.22.28. Enfin, une cellule de crise a été installée au siège du ministère l'Intérieur et des Collectivités locales dans la première heure qui a suivi le séisme.




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