Algérie

Pétrole et développement Edito : les autres articles



Pétrole et développement                                    Edito : les autres articles
La persistance de la crise en Europe et les difficultés pour les gouvernements de la zone euro de s'entendre sur des mesures qui rétabliraient la confiance et la croissance ont fait chuter récemment les prix du pétrole à un niveau qui a provoqué une alerte rappelant de mauvais souvenirs.En fait, les prix du pétrole avaient été dopés en 2011 par l'absence de la production libyenne sur le marché, conséquence directe de la situation qui prévalait dans ce pays.
Le retour graduel du pétrole libyen sur le marché et l'augmentation de la production de pétrole par les pays du Golfe, notamment l'Arabie Saoudite, à la demande de l'Agence internationale de l'énergie pour isoler l'Iran et garantir un approvisionnement en cas de crise, ont ramené les prix à un niveau situé dans la fourchette de 90-100 dollars après une hausse à plus de 110 dollars en moyenne en 2011.
En quelques mois et à partir de juin 2011, l'Arabie Saoudite a augmenté sa production de 1 million de barils par jour. Ce niveau de production a été maintenu malgré le retour du pétrole libyen et il s'apparente à un soutien des actions contre l'Iran.
Après un recul de 8% au mois de mai et 14% au mois de juin, le prix du pétrole a perdu 22% lors des trois derniers mois et 15% en une année.En 12 mois, soit de juillet 2011 à juin 2012, la variation que le baril de pétrole a connue s'est élevée à 38 dollars, de 89 à
127 pour le brent, et de 34 dollars, de 75 à 109 pour le WTI. C'est dire l'importance de l'instabilité du marché dans un contexte de crise qui perdure. A tel point que les estimations des experts pour le prix du pétrole pour l'année 2012 varient de 50 à 150 dollars le baril.
La crise de la dette souveraine en zone euro a des répercussions sur l'économie aux Etats-Unis et en Asie, notamment en Chine. Sachant que cette crise ne peut être surmontée que dans plusieurs années, car elle est structurelle ' dix ans pour reprendre certaines estimations ' les recettes des exportations de l'Algérie resteront soumises à une instabilité.
Si les prix du pétrole se maintiennent à un niveau appréciable, ces recettes pourront garantir peut-être le fonctionnement, mais elles ne pourront pas financer le développement ni la croissance. Le pétrole peut soutenir le développement, mais il ne le garantit pas. Et c'est là où se situe le drame du système actuel qui reste basé et accroché à la rente.
Le train de vie de l'Etat et les apparences de luxe qui se sont installées dans les sphères de l'administration risquent d'être balayés du jour au lendemain, en cas de retournement du marché avec des conséquences inimaginables pour le pays.
Le fait que la corruption et le gaspillage des ressources perdurent et que l'impunité pour les puissants soit devenue une règle aggrave encore la situation. Le retard dans les projets qui mettent des années pour être lancés et la bureaucratie qui bloque tout investissement risquent d'être fatals pour le pays en cas de retournement malgré le matelas de trois ans, vu la demande sociale en augmentation exponentielle.
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