Pas de mesures d'austérité dans le secteur de l'éducation

"Aucune mesure d'austérité n'est prévue dans le secteur de l'éducation nationale dont le caractère social sera préservé par l'Etat algérien", a déclaré Mme Benghabrit à la presse, en marge de la cérémonie de clôture de la session de printemps du Conseil de la nation, en réponse à une question sur l'application ou non de mesures d'austérité dans le secteur lors de la prochaine année scolaire."Le caractère social du secteur de l'éducation ne connaîtra aucun changement et l'Etat continuera à aider ceux qui rencontrent des difficultés sociales", a assuré la ministre.Cette affirmation de la première responsable de l'Education nationale est confortée par la réalité du terrain, puisque, contrairement à d'autres secteurs, ce département ministériel constitue l'un des rares avec la santé, à ne pas subir les effets foudroyants de la baisse des prix du pétrole et des mesures de rationalisation des dépenses publiques. En témoigne le recrutement par voie de concours de plus de 18 000 enseignants cette année, en sus d'autres catégories de personnels et compte le poursuivre durant les prochaines années pour couvrir les besoins du secteur, évalués à quelques 20 000 par an. À cela s'ajoute la promotion des enseignants des trois cycles.Le secteur, qui accueille plus de 8 millions d'élèves, encadré par plus de 400 000 enseignants dont 19 000 ayant réussi au dernier concours de recrutement, continue de distribuer gratuitement des livres scolaires et de réceptionner, bon an mal an, des milliers d'infrastructures éducatives, sans omettre l'équipement en chauffage, climatisation des structures existantes.Cela étant, la ministre, qui a été interrogée sur la réforme du baccalauréat, a indiqué qu'elle "se fait en toute liberté et dans la transparence". Elle a souligné, en outre, que "le débat autour de la réforme du baccalauréat doit être de haut niveau", estimant que "de nombreux paramètres sont à prendre en compte à la lumière de ce qui s'est passé au cours de cette année scolaire et qui nous impose de nous adapter aux changements survenus dans la société et dans l'école", a-t-elle dit.A. R.