Adrar - Parc culturel de Touat Gourara Tidikelt	(Wilaya d'Adrar)


Parc National Culturel de Touat-Gourara Tidikelt
Historique
Le parc culturel de Touat-Gourara-Tidikelt est officiellement né le 1er juin 2008 à la publication du décret exécutif N° 08-157 portant sa création et sa délimitation.

Jusque-là, aucune instance ne structure cette région en un ensemble unique : le parc culturel en est la première.

Depuis sa naissance, le parc se veut l’incarnation de l’indissociabilité culture / nature propre au Touat-Gourara-Tidikelt en y proposant une oragnisation, un territoire, et un projet cohérent.

Localisation et taille
Le parc culturel de Touat-Gourara-Tidikelt est localisé au cœur du sahara algérien dans la wilaya d’Adrar dont il couvre 26 communes sur les 28 que compte la wilaya.


Dispositif de gestion
Le parc est géré par un office : L’Office National du Parc Culturel de Touat-Gourara Tidikelt. C’est un établissement public à caractère administratif, doté de la personnalité morale et de l’autonomie financière, dirigé par un directeur et administré par un conseil d’orientation.

Il comporte des structures de siège (départements, services et sections), et des structures hors siège (divisions, subdivisons, postes de contrôle et de surveillance).

Réglementation
L’accès à l’intérieur du parc culturel du Touat-Gourara-Tidikelt s’effectue par les postes de contrôle et de surveillance installés à

Sali, In Zegmir, Zaouiet Kounta, Tazoult, Tamest, Tamassekh, Fenoughil, Tasfaout, Tamentit, Timmi, Aéroport d’Adrar, Bouda, Sbaâ, Tsabit, Metarfa, Oufrane, Deldoul, Toukki, Ouled Aissa, Hyha, Semjane, Ouled Essaid, Aghelad, Ighezer, Timimoun, Aéroport de Timimoun, M’Guiden, Ouajda, Ksar Kedour, Beni Aissi, Taourirt, Tinerkouk, Tazliza, Fatis, Talimine, Taghouzi, Charouine, Taguelzi, Ajdir, Tit, Akabli, Aoulef, Reggane, Aougrout, Timoktene, In Belbel, Matreouane

Les activités pastorales et d’artisanat rural et traditionnel sont autorisés dans le respect de la protection des espèces animales ou végétales et des zones particulièrement sensibles du territoire du parc.

L’office peut superviser l’évaluation d’impact des projets, travaux et programmes de développement, d’infrastructures, d’installations, de constructions, d’aménagement lorsqu’ils concernent les zones de protections délimitées.

Dans ces zones, les activités des agences de tourisme sont soumises à l’autorisation de l’office.

Ces agences veillent à ce que leurs clients respectent la réglementation relative à la protection du patrimoine éco-culturel, ainsi que celle en vigueur en matière d’utilisation d’appareils professionnels et/ou scientifiques, de prélèvements, de fouilles, de sondages.

Il est interdit de ramasser des biens culturels ; de prélever ou détruire des minéraux et fossiles ; de détruire, mutiler, couper ou arracher des espèces végétales sauvages ; de chasser, vendre, acheter, transporter des’animaux sauvages vivants ; de polluer ou pomper des eaux des gueltas, dayas, sources, mares, chotts, étangs et des lacs non autorisés.

Sur les stations rupestres, il est interdit de mouiller et mouler les gravures, de surcharger, de gratter, d’inscrire et de dessiner ; de détacher (ou tentative de détacher) ou détruire des parois.

Globalement, toute détérioration et/ou mutilation des biens culturels, des milieux et du patrimoine paysager du parc culturel est interdite, tout comme l’occupation ou l’utilisation des sites éco-culturels.

Une autorisation préalable est nécessaire pour l’utilisation du nom du parc à des fins commerciales, la publication sur son patrimoine éco-culturel, toute intervention sur les biens culturels matériels classés et/ou en voie de classement ou inscrits sur la liste de l’inventaire supplémentaire.

En outre, toute découverte fortuite ou lors de travaux de recherche sur le patrimoine culturel et naturel doit être déclarée à l’office.

Patrimoine éco-culturel

Patrimoine naturel
La flore naturelle se présente comme une végétation essentiellement épineuse, pourvue parfois de feuilles minuscules pour lutter contre la sécheresse, et dont les racines s’enfouissent profondément dans le sol, à la recherche de l’eau.

l’Acacia (Talha pour les nomades) est l’arbre modèle qui s’est adapté au climat désertique grâce à ses épines; espèce dominante au Sahara.

Le Driin (Sbot pour la population locale) est de la même famille que l’Alfa de la Steppe.Il pousse au pied des dunes et dans les oueds sablonneux,

Kranka (le Calotropis) qui est une plante purement saharienne, avec ses gros follicules appelés «pommes de Sodome», dangereux et très toxiques, elle pousse dans les petites dayate sablonneuses.

Le Laurier (appelé «Defla» en arabe) souvent dense dans les lits d’oued, il est apprécié pour ses belles fleurs rose vif et quelquefois blanches, mais dont la floraison dure pratiquement tout l’été.

Parmi les espèces de champignons qui profitent des espèces en décomposition, et qui parasitent les racines de certaines plantes les plus répandues au Sahara, le «Terfes» ou truffes des sables profitent de certaines formes d’humidité, on les rencontre dans des zones, au Nord de la Wilaya.

Le Tamaris et connu dans la région comme «thla», «frssigue» ou «Echa’âl»; arbre très robuste, quoiqu’il prodigue beaucoup d’ombre, il est considéré comme un arbre maudit par les fellahs, à cause des dégâts occasionnés par ses feuilles en aiguilles dégradant le sol, et ses racines rampantes parasites, étouffant toutes les autres plantes; un célèbre dicton nous enseigne que «là où on introduit «thla», le jardin devient «khla» (désert, ruine).

D’autres espèces telles que la Zygophylle (El‘Âggaya), La coloquinte (El Hadja), la Marjolaine (Ezza’âter), le Romarin (l’Azir), l’Armoise (Chih’), des lavandes, des menthes sauvages etc.… font partie de tout ce couvert végétal varié, de ces zones désertiques et semi-désertiques, et qui sont répertoriées par les connaisseurs et les guides du désert.

La région est peuplée d’une vie animale relativement variée, composée d’espèces qui ont su s’adapter aux conditions climatiques sahariennes. Dans les regs et les flancs des dunes de l’erg, la vie animale existe, mais elle est peu perceptible, car la végétation étant trop maigre, elle ne permet pas la multiplication des grands animaux.

Les Antilopes: certaines espèces sahariennes qui résistent aux longues sécheresses, fréquentent les vallées du Plateau, et les zones tropicales sud. La Gazelle est actuellement protégée par décision des pouvoirs publics, mais l’Addax a été semble-t-il complètement décimée.

Les petits animaux abondent profitant de la moindre humidité, de la moindre végétation; on peut citer des carnivores tels que le chacal et le fennec, des rongeurs: le lièvre, les gerboises, les rats, le porc-épic, des insectivores: le hérisson etc…

Les reptiles et les sauriens sont les plus nombreux, peuplant les dunes de sable, les vallées et les dayas; en plus de la vipère à cornes du désert, qui est la plus réputée et la plus dangereuse, on trouve plusieurs espèces de serpents non venimeux, et quelques couleuvres; les beaux serpents des sables sont recherchés pour leurs couleurs très vives. Dans les sables brulants des dunes, vivent une grande variété de lézards, et particulièrement le « Dob » capturé pour ses multiples utilisations dans la pharmacopée traditionnelle.

Les arachnides la région est réputée avant tout, pour ses scorpions venimeux, qui sont très répandus et redoutés, car ils représentent un danger même dans les zones habitées.

Les oiseaux: on distingue les oiseaux qui boivent régulièrement, et qui vivent au sein des oasis comme le pigeon, le ramier, le moineau, le ganga… les oiseaux du désert ont un comportement remarquablement adapté à la sécheresse pour résister à la soif, tel que les corbeaux et les alouettes du désert, les fauvettes naines… qui ne boivent pas et se contentent de l’eau des insectes qu’ils dévorent.

Patrimoine culturel
Le Touat, le Gourara et le Tidikelt se distinguent de tous les autres groupes d'oasis sahariennes, par l'extrême développement de leurs foggaras ; le contraste est particulièrement vif avec le groupe oriental d'Ouargla, dont toute l'eau est artésienne.

Dans un linéaire de 400 Km du Touat-Gourara, on dénombre entre 400 et 500 Ksar à oasis ; les Ksar étant des patrimoines reconnus par la législation algérienne (la loi n°98-04 du 15 juin 1998 relative à la protection du patrimoine culturel, notamment les articles 2, 8, 16, 41,42 et 43 qui classe les ksour dans la catégorie des secteurs sauvegardés).

L’Ahellil de Gourara est inscrit par l’UNESCO en 2008 sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Il s’agit d’un genre poétique et musical emblématique des Zénètes du Gourara, pratiqué lors de cérémonies collectives.

Le Touat et Gourara sont des oasis à Foggaras inscrites depuis le 30/12/2002 sur la liste indicative du patrimoine mondial du l’UNESCO.

Les foggaras sont des galeries drainantes, reliées au sol par des bouches d’évacuation suivant une technique archaïque qui remonte au 1er millénaire de notre ère. Le système est partie intégrante du paysage et de l’organisation sociale de la région. Les populations sédentaires de ces deux régions sont éparpillées dans une multitude de petits ksour Adrar et Timimoune en sont les capitales.

Le Touat est jalonné de pas moins de 135 ksour s’échelonnant sur 200 km du nord au sud. Une des spécificités de la région sont les vastes maisons fortifiées avec des tours d’angles et des greniers fortifiés. Cette région renferme de multiples foggaras qui irriguaient et irriguent encore les palmeraies. On en dénombre 995 dont 600 sont encore productives aujourd’hui et 200 km de galeries.

Aux abords de la sebkha de Timimoune sont bâtis des dizaines de ksours (Messin, El Gasba, Tlalit…) et des casbahs accrochées aux escarpements rocheux.

Dans le Tidikelt 125 foggaras irriguent les 300 000 Palmiers organisés en 28 oasis. On y trouve aussi un gisement de bois pétrifié (anciens arbres silicifiés dont les troncs atteignent un diamètre de 1m. Ces vestiges remontent à l’ère secondaire).

Services écosystèmiques

Les écosystèmes du Touat-Gourara Tidikelt fournissent de nombreux services aux populations locales.

Il s’agit entre autre du bois combustible pour la cuisson et le chauffage, du bois utilisé dans l’artisanat local (bijouterie), des plantes médicinales et/ou fourragères sur les parcours. Certaines espèces trouvent des usages domestiques importants (construction, clôture, confection,…etc.).

L’Acacia est apprécié pour son ombre en plein désert et comme pâturage pour les chameaux. On utilise ses graines et sa gomme pour leurs qualités médicinales, il est aussi apprécié pour la qualité de son bois.

Le Driin constitue l’une des plantes sahariennes les plus exploitées, comme pâturages pour les chameaux; ses tiges sèches servent dans l’artisanat à fabriquer des cordes, des nattes…, ses tiges vertes sont utilisées pour leurs vertus médicinales, et servent surtout à soigner les plaies; il faut rappeler que ses grains étaient autrefois comestibles.

Kranka (le Calotropis) fournit un «lait» blanc qui jouit d’une grande réputation; utilisé à petite dose, il sert de remède à plusieurs maux: douleurs dentaires, maux d’estomac, teigne… Quant à son bois, brûlé sous forme de «charbon», il est surtout exploité dans la fabrication de la poudre explosive indispensable à la danse du «Baroud».

Les fleurs du laurier sont utilisées, après macération à des fins curatives.

Le Terfes est très appréciées dans la cuisine locale et occidentale.

Le « Dob » est capturé pour ses multiples utilisations dans la pharmacopée traditionnelle.

Les paysages pittoresques de ce territoire offrent de véritables opportunités pour les loisirs de plain air et le ressourcement ; un gisement d’activités et de bénéfices pour les populations et les opérateurs touristiques locaux.

Contacts

Office national du Parc Culturel du Touat-Gourara-Tidikelt (ONPCTGT)
Adresse : BP. 412. ADRAR. 01000.

Tel : +213(0) 49 36 28 21

Fax : +213 (0) 49 36 28 21



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