Algérie

Palais du Bey




Entre Constantine et Dakar Si vous aviez eu dernièrement l?occasion de visiter le palais du Bey de Constantine, vous vous seriez trouvés comme ce visiteur de 1877, Charles Féraud, interprète principal de l?Armée d?Afrique qui écrivait : « Attiré de tous côtés à la fois, il sent qu?il aura besoin de quelque temps pour bien voir. Ses yeux s?égarent dans cet ensemble tout inondé d?air et de lumière, et l?impression que produisent sur lui ces nombreuses arcades aux colonnades légères et bien détachées est telle, qu?il est difficile d?en donner une idée suffisante même avec le secours de la gravure. » Etant donné la rapidité de votre visite, car le palais fait l?objet de grands travaux de restauration, vous pourrez même actualiser le texte de 1877 en a firmant qu? « il est difficile d?en donner une idée suffisante, même avec le secours de la photographie ». Mais ce que vous aurez gardé en mémoire, et que même l?état-major français qui a occupé et réaménagé les espaces du palais dès 1837 n?a pas pu voir - c?est cette surface de 2 m2 sur le revêtement du sous-sol - une petite ouveture à travers laquelle se dessine nettement la trace d?un ensemble de sarcophages. Alors, comme la plupart de ceux qui ont vu ce carré, vous seriez dans l?attente de ce que pourrait bien dévoiler une fouille d?urgence entre découvertes et publications ; enfin l?occasion de compléter, sinon de revoir, toutes les hypothèses liées à l?histoire de cet édifice et même de la ville. Mais en attendant plus de détails dont vous laisserez le soin aux chercheurs et aux autorités en charge du patrimoine archéologique, en attendant l?ouverture de ce palais, vous pourriez toujours aller à Dakar et visiter le mémorial de la gendarmerie sénégalaise. Là, vous tomberiez nez à nez, au milieu des escaliers qui mènent à l?étage, sur le palais du Bey de Constantine reconstitué dans une vitrine. Samia Zennadi (Archéologue-éditrice)

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