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Paix en Syrie
Les négociations pour la paix en Syrie ont repris hier à Genève sur fond de désaccords entre le gouvernement syrien et les organisations rebelles.Un accord est difficile à obtenir, comme ont reconnu le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Marc Ayrault, et le secrétaire d'Etat américain, John Kerry, qui ont rencontré dimanche à Paris, leurs homologues britannique, allemand, italien, et la cheffe de la diplomatie européenne.Grâce à la trêve instaurée depuis deux semaines, respectée «à 80-90%», et l'acheminement d'une aide humanitaire à 250 000 personnes dans des zones assiégées, le contexte apparaît plus favorable que lors des premiers pourparlers, qui avaient tourné court le 3 février, écrit le journal français Le Monde.Le ministre des Affaires étrangères russe, Sergueï Lavrov, a indiqué hier que les participants au dialogue devaient concerner «tout l'éventail des forces d'opposition syriennes».«C'est un moment de vérité, un moment où nous devons tous être responsables», d'après John Kerry. Le plan de paix adopté par le Conseil de sécurité de l'ONU, le 18 décembre 2015, prévoit pourtant un gouvernement de transition dans les six mois, l'adoption d'une nouvelle Constitution et l'organisation d'élections législatives et présidentielle, sous l'égide de l'ONU, dans les dix-huit mois. Cette résolution n'évoque pas le sort du président Bachar Al Assad. Pour les organisations rebelles et leurs soutiens, l'Arabie saoudite et les USA, le président Assad doit partir pendant la transition. Dans une surenchère peu propice à l'apaisement, Mohammed Allouche, le négociateur en chef de l'opposition syrienne, dont les organisations forment le Haut Comité des négociations (HCN), a indiqué samedi que la période de transition devait commencer «avec la chute ou la mort de Bachar Al Assad». Des propos qui ne reflètent pas le souhait de paix.Le ministre syrien des Affaires étrangères, Walid El Mouallem, a indiqué que c'est au peuple syrien de décider du sort du président Assad. La Russie est du même avis. La monarchie pétrolière saoudienne exige le départ d'Al Assad. Une exigence qui contredit la légalité internationale et la souveraineté des peuples. Le président turc Tayyip Erdogan exprime la même exigence. L'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie a désavoué cette exigence en indiquant que c'est au peuple syrien de décider du sort d'Al Assad.


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