Algérie

Ouzellaguen : Le métier de forgeron s'éteint




Les artisans forgerons opérant dans la commune d'Ouzellaguen se sont fait la malle ! Les uns après les autres. A vrai dire, ils n'étaient plus qu'une poignée d'irréductibles à s'échiner à faire de la résistance. Ils pressentaient, ont-ils confié, que le métier dont ils étaient à la fois les dépositaires et les gardiens était voué à péricliter. Leur doigté artisanal, ne cessaient-ils de répéter, serait un jour fatalement supplanté par l'estampe des machines.Malgré le poids des ans et les vicissitudes d'un métier aussi laborieux qu'ingrat, ces artisans ont poursuivi leur saga jusqu'à l'automne de leur vie. Le maintien de l'activité était sous-tendu, non pas par une quelconque rentabilité, mais par l'amour d'un métier, hérité des lointains ancêtres.
Dans la ville d'Ighzer Amokrane, où ces artisans invétérés tenaient leurs ateliers, on est forgeron de père en fils. Chaque artisan se chargeait de mettre le pied à l'étrier à ses rejetons, qui finissaient par se former sur le tas. Le hic réside dans ce que cette transmission intergénérationnelle soit arrivée en bout de chaîne. Plus personne ne consent à reprendre le flambeau pour assurer la relève. Ringardisé par la société, le métier est à l'évidence tombé en disgrâce, après être tombé en désuétude. Dégauchir, reforger, aiguiser n'est pas la voie royale pour faire fortune, serait-on tenté d'expliquer. Encore moins le chemin indiqué pour prétendre à l'ascension sociale.


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