Algérie

Ouyahia à Aïn Defla «Ne pas voter n'est pas la solution»



Venant de Chlef, où il avait animé un meeting dans la matinée de mercredi, Ahmed Ouyahia, le SG du RND, était attendu par une foule nombreuse depuis le matin à la salle de cinéma «Douï», où il a pris la parole devant une assistance très nombreuse composée de militants et de sympathisants venus des communes de la wilaya. Il a passé en revue la situation actuelle du pays, en commençant par rappeler les dures épreuves qu'a traversées l'Algérie durant les années 90 pour «apprécier» la paix revenue présentement, «grâce à tous ceux qui ont fait preuve de courage et d'abnégation pour que l'Algérie reste debout», à savoir les patriotes, auquel il rend un hommage public. Cependant, sur le plan sécuritaire, le SG du RND estime que «nous sommes encore loin d'avoir assis une paix totale, puisque, si le peuple n'a plus peur de ceux qui viennent égorger, il n'en demeure pas moins que les populations souffrent maintenant du banditisme, du vol et des agressions, de la drogue, de la dégradation des biens publics et privés, de la dilapidation des richesses et surtout de la corruption...». Pourtant, note Ahmed Ouyahia, «la situation économique du pays a changé» puisque «nous bénéficions d'une embellie financière jamais égalée avec plus de 100 milliards de dollars de réserves de change. Malgré cela, ajoute Ouyahia, «nous avons une cohorte de chômeurs, les salaires ne suffisent plus, l'emploi ne raréfie...». Alors, s'interroge l'orateur, «avons-nous assuré la paix pour les 20 prochaines années ?». «Pas sûr», reconnaît-il. Et d'ajouter: «Qui nous dit que dans quelques années un autre derwiche ne viendra pas entraîner nos jeunes dans les maquis?». «D'ailleurs, le phénomène harraga nous le vivons déjà: nos jeunes paient jusqu'à 10 millions pour se lancer dans de dramatiques aventures». Revenant aux élections du 29 novembre, Ouyahia dira: «Ne pas voter n'est pas la solution idéale puisque les assemblées se feront avec ceux qui auront voté. C'est la règle. Et l'expérience des législatives est là» . Selon lui, «il faut régler la question du choix des gestionnaires par de nouvelles lois qui obligent les élus à remplir leurs engagements, des lois qui permettront aux citoyens de dissoudre les assemblées et de les remplacer...»
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