Algérie - Revue de Presse


Chômage et oisiveté La petite commune d?Ouled Rahmoune, distante d?une dizaine de kilomètres de la daïra du Khroub dont elle est administrativement dépendante, est, à l?instar de nombreuses communes du pays, dépourvue de certains services sensibles qui auraient pu rendre la vie moins pénible pour beaucoup de citoyens. La tranche la plus touchée est forcément celle des jeunes, qui avec le fort taux de chômage que connaît particulièrement la région, sont doublement pénalisés, et par la situation géographique de leur petite commune et par l?absence d?un quelconque moyen de distraction pour égayer des journées souvent vides et sans grand intérêt. Ouled Rahmoune connaît le taux de chômage le plus élevé de la wilaya de Constantine. Le mal-vivre et la frustration sont le lot quotidien des jeunes qui y vivent. Ces derniers sont obligés de se rabattre sur El Khroub ou pour les plus « chanceux » vers Constantine pour espérer trouver une quelconque activité rémunérée afin de rentabiliser des journées qui ne se résument malheureusement qu?à l?oisiveté pour des centaines d?entre eux. Là encore, ceux qui veulent travailler ou tout simplement faire des emplettes à El Khroub ou à Constantine se heurtent à la dure réalité du transport, qui s?il n?est pas rare reste tout de même très pénible. Certains citoyens, dont le travail est basé à Constantine, sont obligés de prendre trois bus parfois plus, pour arriver à la destination visée tout en espérant ne pas arriver en retard. La distance (Ouled Rahmoune - Khroub - Constantine) requiert, dans le meilleur des cas, au minimum trois quarts d?heure, la même distance est parcourue en plus d?une heure par les temps difficiles (mauvais temps, circulation...) Le centre culturel du coin, presque agonisant, se distingue par le fait qu?il a réussi à se faire oublier des jeunes de la commune, puisqu?il ne propose rien d?intéressant ou presque. Certains quartiers de cette petite ville sont à l?image de la commune, délaissés, malpropres avec une voirie dépassée et parfois inexistante. C?est le cas du quartier de la périphérie, plus connu sous l?appellation de cité des 250 logements. La voirie est tout simplement indéfinissable, car pratiquement inexistante, les automobilistes sont obligés d?effectuer moult acrobaties pour espérer arriver à destination. Les dernières intempéries ont pratiquement bousillé ce qui existait encore comme chaussée. Le gaz qui est en cours d?introduction et de connexion aux habitants de ce quartier, connaît à chaque fois des retards qui restent sans explications. Certains habitants qui y vivent depuis des années, quatre à cinq ans, ont dû passer autant d?hivers à supporter un froid glacial se contentant de petites résistances afin de réchauffer leur appartement. Un procédé très dangereux pour la santé des locataires, qui au final n?avaient pas trop le choix. Les problèmes d?étanchéité n?ont pas épargné ces habitants dont certains nous avoueront qu?ils ont du puiser dans leurs propres fonds afin d?effectuer les travaux nécessaires pour éviter l?infiltration des eaux de pluie. Une situation qui ne contribue guère au bien-être des habitants et qui n?atténue en rien des ennuis et de la mélancolie de la journée, pire ça ne fait que rendre la frustration encore plus grande.



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