Algérie - Revue de Presse

Ouadhias : Pression sur les matériaux de construction




Depuis plus de deux semaines, le ciment se fait très rare et son prix ne cesse d'augmenter jusqu'à atteindre le prix excessif de 1600 DA le quintal. Les détaillants que nous avons rencontrés à Oiadhias s'accordent à dire : « Le ciment est indisponible. Il parait que la cimenterie de Sour El Ghozlane connaît des problèmes de production. Quant aux autres unités de la région centre encore en activité, elles n'arrivent pas à satisfaire toute la demande ». Nous avons, dans nos recherches, remarqué la présence d'un ciment peu fiable dont l'ensachage est effectué hors usine, qui est vendu à 600 DA le sac de 40 kg. C'est dire que là aussi, le ciment n'est pas donné. De toutes les manières, la tendance ces jours-ci est à la hausse. Du coup les constructeurs ne se soucient guère de la qualité des matériaux, du moins les plus nantis.Quant aux bénéficiaires de l'aide à l'autoconstruction, c'est carrément l'arrêt des chantiers et dire qu'on leur exige de terminer rapidement les travaux pour ouvrir droit à la troisième tranche qui est de 20 millions de centimes. Il est à signaler que le prix de tous les autres matériaux ne cessent d'augmenter. Le chargement d'un camion de sable de 10 tonnes est passé à 20 000 DA, l'acier de diamètre 6 à 4500 DA, celui de diamètre 8 à 6200 DA et enfin le fer de diamètre 14 est cédé à partir de 8000 DA le quintal.La brique rouge et le parpaing sont vendus respectivement à 17 et 40 DA l'unité. « Avec des prix pareils, il est pratiquement impossible d'achever son habitation avec l'aide à l'habitat rural qui est de 70 millions de centimes », dira un bénéficiaire de cette formule. Pour vraiment résorber la crise du logement, il est urgent de revoir le mécanisme actuel de commercialisation des matériaux de construction et mettre fin à la spéculation par les barons du secteur.





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