Algérie

Oran : six mois et deux ans de prison requis dans l'affaire des 45 harraga



Le procureur de la République près le tribunal d'Es-Sedikia a requis hier 6 mois de prison ferme à l'encontre des 45 harraga interceptés, il y a une semaine, par les gardes-côtes au large d'Oran. Dans cette même affaire, trois autres personnes accusées d'avoir contribué à la fourniture des moyens matériels ayant servi dans la tentative d'émigration clandestine comparaissaient pour le chef d'accusation de «facilitation à l'émigration clandestine». Deux ans de prison ferme, ont été requis contre ces trois individus par le procureur de la République. Les 45 harraga ont été pour rappel, interceptés dans la nuit du 8 au 9 novembre derniers, lors d'un important coup de filet réalisé au cours de quatre opérations distinctes par les services des gardes-côtes au large d'Oran, de Béni-Saf et de Ghazouet. Au bout de courses-poursuites engagées en pleine mer, les unités des gardes-côtes ont dû tirer des coups de feu de sommation pour contraindre les harraga à couper leur moteurs. Il y a eu d'abord deux groupes composés de 13 personnes chacun, soit 26 harraga au total interceptés respectivement à 00h 20 et 02h 10 par deux semi-rigides et une unité de recherche et de sauvetage, la G.C 343 des gardes-côtes d'Oran, en patrouille, à quelque 2 miles marins au nord de l'île Plane au large d'Oran. Les deux groupes avaient quitté au cours de cette même nuit du 8 novembre les côtes algériennes à partir des plages de «Saint Rock» et «Paradis» dans la commune d'Aïn El-Turck. La troisième tentative d'émigration clandestine mise en échec par les services des gardes-côtes au cours de cette importante opération a été enregistrée le 9 novembre à 8h 45 à quelque 30 miles marins au nord de Cap Figalo, au large de Béni-Saf. Onze harraga ont été interceptés en plein mer à bord d'une embarcation de 5,80 mètres dotée de deux moteurs, d'un GPS et d'une boussole, avec comme cap les côtes d'Alméria en Espagne. Ces 11 candidats à l'émigration clandestine ont été déposés au cours de cette même matinée à 11h 45 au port d'Oran par l'Unité G.C 358. Un dernier groupe composé de huit personnes sera intercepté dans l'après-midi de cette même journée du 9 novembre par les services des gardes-côtes. Les 45 harraga ont été tous déposés au port d'Oran avant leur présentation devant la justice. Dans leur plaidoiries, les avocats de la défense ont tous mis l'accent sur le caractère particulier du phénomène de l'émigration clandestine, estimant qu'une approche préventive (sensibilisation, lutte contre le chômage...) dans la prise en charge de ce problème serait plus appropriée qu'une approche purement répressive qui ne ferait qu'accentuer encore plus le malaise dans lequel se trouvent ces jeunes.





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