Algérie

Oran n'a que son littoral et ses forêts



Oran n'a que son littoral et ses forêts
Oran jouit d'une réputation de ville agréable où il fait «relativement» bon vivre.Mais qu'en est-il vraiment' Car pour qu'une ville ait un cadre de vie agréable, il est nécessaire qu'elle soit dotée d'infrastructures à même de permettre à ses habitants de décompresser et de s'évader autant que faire se peut.A Oran, hélas ! Depuis longtemps, faute d'espaces verts, des centaines de familles investissent, tous les soirs, les ronds-points du Sheraton et de l'hôtel Méridien dotés de jets d'eau et parsemés d'une belle verdure.Cet état de fait semble être admis dans les m?urs au point que même un dispositif policier s'installe non loin de ces lieux pour assurer la quiétude des familles. Faute de piscines, les enfants se complaisent à «barboter» dans l'eau des jets d'eau sous l'?il amusé de leurs parents. Ces mini-jets d'eau mais aussi de «la tellière» près du siège de la wilaya, «investis» tous les jours aux heures chaudes de la saison estivale par une flopée de bambins, renseignent à quel point les infrastructures de loisirs manquent cruellement.Pour ce qui est de la verdure, la situation semble s'améliorer un tant soit peu depuis la réception, en 2013, de l'espace vert de Sidi M'hamed et cela promet de s'améliorer davantage, les prochaines semaines, quand «le jardin citadin et méditerranéen d'Oran» sera enfin réceptionné. Sur une large superficie, sur la frange maritime entre la résidence El Bahia et l'hôtel Méridien, ce jardin promet d'être un vrai coin de paradis avec ses chemins boisés, ses jets d'eau, ses lacs artificiels et ses nombreux jardins botaniques. Les travaux avancent à grands pas, et selon toute vraisemblance, sa réception devra s'effectuer au mois d'août prochain.Pour le reste, à part aller à la plage en été, il faut admettre que les familles oranaises n'ont pas grand choix en matière de divertissement. «Pour ma part, j'emmène ma famille régulièrement au manège d'El Hamri. Cet endroit reste l'un des rares à Oran qui a su durer dans le temps, et qui attirent toujours autant de monde», nous explique un jeune père de famille. «Le problème à Oran est qu'on investit seulement pour les plus nantis. On ne pense pas aux familles aux revenus modestes.Par exemple, à Belgaïd, un mini-cinéma 3D a ouvert à la grande joie des enfants. Il s'agit d'une de ces attractions qui décoiffent, où petits et grands mettent des lunettes 3D pour avoir l'impression d'embarquer dans une aventure à couper le souffle. Sauf que le prix de la séance dépasse tout entendement. Du moins, un petit enfant issu d'une famille modeste ne pourra pas se payer le luxe d'y aller. Il est bien là le problème : on n'investit que pour les riches dans ce pays».




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