Oran a pataugé dans la boue

Comme à son habitude, Oran a pataugé, hier, dans la gadoue sous les pluies diluviennes qui se sont abattues sur la ville et ont provoqué de nombreux désagréments aux habitants. Ainsi, la trémie de la cité Djamel Eddine est devenue avec le temps un point sensible du réseau routier de la ville.
Hier, inondée par les eaux de pluie, elle a été fermée pendant plusieurs heures à la circulation automobile. D'autres axes routiers ont été fermés à l'instar de ceux du quartier Petit Lac, certaines partie du centre-ville et même des tronçons du boulevard périphérique. Excédés par les nuisances qu'ils subissent à chaque début de la saison humide, les habitants de certains immeubles de la cité «BatimateTaliane» ont bloqué le principal accès à la cité «pour faire réagir les autorités locales qui sont sourdes à tous nos appels», diront des habitants.
Ces derniers se sont retrouvés hier bloqués chez eux par l'inondation qui a affecté les rez-de-chaussée de plusieurs immeubles. «Nous nous sommes retrouvés coincés comme des rats. Chaque année, nous vivons la même galère, trop c'est trop», diront des habitants qui se sont regroupés dehors au moment où d'autres, bloqués dans leurs appartements, gesticulaient à partir des balcons.
Aux environs de midi et ne voyant venir aucune aide des autorités de la ville, ils ont décidé de passer à l'action en bloquant le principal accès à la cité. «Nous ne pouvons plus vivre ce calvaire. Il faut trouver une solution. Nous avons décidé de bloquer la route pour les faire réagir, ils ne viennent jamais nous voir», diront des habitants qui ont utilisé des fûts et des grosses pierres pour fermer la route principale. L'arrivée de policiers qui ont parlementé avec les protestataires a permis de désamorcer une situation qui risquait de devenir explosive à n'importe quelle moment.
«Vous voyez, nous sommes là mais aucun responsable de la ville n'est venue nous parler», diront-ils. Les services de la Seor, dépêchés sur les lieux, ont travaillé durant de longues heures pour déboucher les regards obstrués et curer l'eau qui envahissait les entrées des immeubles. Toutefois, les habitants ont promis de revenir à la charge si des solutions ne sont pas apportées à leur calvaire. Plusieurs équipes ont 'uvré, pendant de longues heures à rétablir la circulation qui restait difficile, voire bloquée au niveau de certains points de la ville, au point où même l'accès à l'hôpital était difficile hier.