Algérie - A la une

Opération de relogement sous haute tension au Val d'Hydra


Opération de relogement sous haute tension au Val d'Hydra
Le déménagement pour relogement des familles restantes, après celles relogées il y a une semaine, a été effectué, hier matin, au niveau du quartier du Val d'Hydra. Un impressionnant dispositif sécuritaire a été déployé sur les lieux pour encadrer l'opération, en plus des agents de la Protection civile. Rappelons que l'opération a débuté depuis quelques jours, mais sa cadence a été plutôt lente car plusieurs habitants ont refusé de quitter les lieux, des mouvements de protestation ayant eu lieu sur le même site. Selon les autorités, ces familles sont accusées d'avoir érigé des constructions illicites et d'occuper illégalement les terrains. Les autorités, qui ont indiqué que les lieux où se trouvent ces habitations seront dédiés à la réalisation d'un projet d'utilité publique, refusent de céder à la pression des habitants. Sur place, nous avons constaté le nombre impressionnant de policiers qui quadrillaient tous les coins menant au quartier où se déroulait l'opération. Celle-ci se déroulait déjà lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, une centaine de travailleurs de l'Entreprise d'entretien des espaces verts (Edeval) et des travailleurs dépêchés par l'APC d'El Biar se trouvaient aussi sur place. Environ 20 camions se trouvaient également sur les lieux afin d'assurer le transport des meubles et des biens des familles relogées. Alors que les travailleurs continuaient à acheminer toutes sortes de meubles pour les charger sur les camions, on entendait les coups de marteaux, car plusieurs opérations de désinstallation des équipements se déroulaient encore (démontage de climatiseurs et d'autres appareils). Les propriétaires se chargeaient également des opérations de désinstallation et de récupération des équipements. Sur les lieux, nous avons constaté que certains immeubles avaient déjà été démolis, les débris se trouvaient partout sur la rue. Les policiers ont fermé les deux entrées menant au quartier pour assurer un bon déroulement de l'opération, qui a débuté à 4 heures du matin selon les habitants, qui ne s'est pas déroulée sans incidents. «Une femme qui refusait de sortir s'est jetée par le balcon. Elle a piqué une crise de nerfs et a été rapidement prise en charge par les éléments de la Protection civile», nous a révélé un citoyen sur place. Il faut dire que certaines familles ont refusé de partir et sont restées jusqu'à la dernière minute. Un policier aurait aussi été blessé au cours de cette opération selon les habitants. On voyait encore des banderoles de protestation accrochées sur les toits et les balcons des immeubles. «Certaines familles nombreuses ont exprimé leur colère et refusé de quitter les habitations parce qu'elles ont bénéficié d'un appartement de type F4, ce qui ne les arrange pas», nous a indiqué un habitant. Au fil des heures, l'opération avançait, et les meubles ont été chargés sur les camions et en voie d'être acheminés au niveau de la cité de Khraïcia où ces familles allaient être relogées. Une famille refusait encore de quitter les lieux et est restée au sein de l'habitation alors que tous ses meubles et biens étaient en train d'être chargés sur les camions, avant de céder et de partir. Les habitations se vidaient au fur et à mesure, les magasins aussi, certains commerçants sont restés jusqu'à la dernière minute. «Les commerçants ne savent pas s'ils vont bénéficier d'autres locaux une fois que leurs locaux actuels seront démolis et c'est pour cette raison qu'ils ont refusé de partir», nous dira un citoyen. Une fois les habitations vidées des meubles et de leurs occupants, l'opération de démolition a débuté sous les regards des citoyens de ce vieux quartier.A. K.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)