Algérie

«On ne fait pas du neuf avec du vieux»



Pour le député RCD, Hakim Saheb, «Ouyahia a échoué. La situation actuelle du secteur industriel dénote de la panne et de l'absence d'imagination après avoir déstructuré le tissu industriel public, on revient en un tour de main sans donner des explications. Je ne pense pas que l'exécutif actuel soit à  la hauteur. On ne fait pas du neuf avec du vieux». Tandis que Ali Brahimi, député dissident du RCD, déclare que «pour ce qui est du secteur industriel, M. Ouyahia parle d'améliorer l'outil de production en tissant des partenariats de haut niveau. Mais à  ma connaissance, aucune entreprise étrangère ne s'est présentée pour ce genre de partenariat. Il y a lieu de le revoir ! Le gouvernement mise sur la crise financière internationale et le fait que l'Algérie a résisté à  cette tempête pour attirer le capital étranger. Pour l'instant, personne n'a répondu à  sa formule de capital minoritaire». Pour sa part, Ramdane Taâzibt, député du PT et vice-président à  l'APN, dont le parti est satisfait de la politique générale du gouvernement Ouyahia, indiquera : «Bien que les réponses du Premier ministre n'ont pas été complètes puisqu'il répondra individuellement aux questions restantes, au PT nous avons retenu des choses positive, mais il demeure des insuffisances dans le secteur économique. Il est vrai que plusieurs entreprises sont sur le point de déposer le bilan conséquemment au plan d'ajustement structurel, au manque de soutien de l'Etat, à  la politique d'abandon mise en œuvre durant des années, notamment pendant les années 1990».  En effet, «le secteur industriel ne participe plus qu'à 5% du PIB (produit intérieur brut), ce qui est très inquiétant, car on ne peut construire un pays sans industrie et sans production nationale». Au PT, dira-t-il, «nous avons retenu une volonté de protection de l'économie nationale en mettant en place une politique de préférence nationale favorisant ainsi la production nationale tout en donnant la priorité dans les marchés publics à  l'outil de production nationale». PT : la réouverture d'une partie des 1500 entreprises fermées serait une solution Pour lui, les 1500 entreprises fermées durant «la tragédie nationale», que le Parti des Travailleurs pose la question de la possibilité de la réouverture d'une partie d'entre-elles en état de dégradation pourrait àªtre une solution pour booster la production nationale, créer des emplois et réduire la dépendance des hydrocarbures.Aujourd'hui, il y a un débat qui n'a plus lieu d'être. L'Algérie a suivi une certaine politique sous la pression de l'Accord d'association avec l'Union européenne (UE), les concessions faites dans le cadre de l'OMC (Organisation mondiale de commerce), dans le cadre des investissements directs étrangers qui sauveraient l'économie, à  laquelle nous avons été opposés. L'Algérie n'a pas d'autres moyens que d'utiliser les moyens dont dispose l'Etat pour réhabiliter l'outil de production nationale. D'ailleurs, nous disons que c'est insuffisant, car le Premier ministre l'a dit lui-même : «Nous avons le tissu industriel le plus important de la région, mais il n'y a pas un plan d'ensemble pour réhabiliter toutes ces zones industrielles.» En effet, dans ce sens, selon le députe du PT, «le partenariat étranger peut àªtre utile pour un certain nombre, mais faudrait-il qu'il soit réalisé sur la base de gagnant-gagnant».
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