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On manque de spécialistes



On manque de spécialistes
Un constat alarmantDans beaucoup de polycliniques, le malade ne trouve aucun service spécialisé. La structure se suffit de deux ou trois médecins généralistes qui assurent les premiers soins.Le système de santé à Tizi Ouzou évolue encore à deux vitesses. Alors que la cadence et le rythme s'accélèrent au niveau du Centre hospitalo-universitaire Nédir-Mohamed, c'est exactement le contraire au niveau des Epsp parsemés à travers les communes. Ces derniers souffrent de l'absence des services spécialisés mettant la pression sur le CHU et ses différents services spécialisés. Ainsi, dans cette situation ni les citoyens ni les responsables ne sont satisfaits.Pis encore, cette situation est entourée d'une omerta incompréhensible. Les responsables de ces structures n'aiment pas parler de cela, se contentant de dire que les demandes en spécialistes sont sur tous les bureaux du ministère de la Santé. Nous avons fait le tour de ces établissements de santé de proximité et le constat est alarmant. Dans certaines structures, les moyens rudimentaires comme les compresses et autres seringues sont indisponibles.En effet, l'absence de moyens est criante dans les établissements que le citoyen a l'habitude d'appeler dispensaires. Beaucoup d'entre eux souffrent de l'absence de médecins alors que la loi est claire à ce sujet. Sans médecin généraliste au moins et sans ce matériel rudimentaire, la structure devient juste l'ombre d'elle-même. Au niveau des Epsp, la situation est meilleure mais, comparée à ce qu'elle doit être, elle est dramatique. Dans beaucoup de polycliniques, le malade ne trouve aucun service spécialisé. La structure se suffit de deux ou trois médecins généralistes qui assurent les premiers soins. La main est prompte à appuyer sur la gâchette pour le transfert vers le CHU.Dans les salles d'attente, le mal causé par la maladie se joint à celui de la longue attente et des infractions de certains citoyens. La colère monte alors que le calme et le bien-être devaient être en lieu et place. «Quand tu viens ici, malade, tu ne guéris pas. Au contraire, tu meurs plus rapidement en voyant ces comportements néfastes à la santé», hurlait un citoyen qui a ramené son enfant. En fait, le père s'est mis dans une colère bleue lorsqu'il a constaté que certains ne respectent pas leur tour. Pis encore, certains infirmiers et autres gardiens font passer leurs proches sans honte ni scrupule. «Vous savez, c'est le désastre dans notre pays. Au moins par le passé ces infirmiers faisaient passer leurs proches discrètement. Maintenant, c'est devant tout le monde. Vous savez ce qu'il m'a répondu: «Fais ce que tu peux faire». «Dir ma fik», raconte-t-il, impuissant devant l'injustice qu'il a vécue. En fait, aujourd'hui, les populations ne craignent pas de mourir en l'absence de ces services spécialisés. Ils sont très bien pris en charge, une fois transférés dans les services spécialisés du CHU Nédir-Mohamed. Le mal est plus grand. Le citoyen n'est pas en sécurité avec le personnel présent au niveau de ces Epsp. Et quand une structure de santé arrive à faire le contraire de sa vocation, c'est que l'on a déjà dépassé la ligne rouge. Le mal est grand. La situation est alarmante. L'Etat investit des milliards pour l'acquisition de matériel haut de gamme pour ces services alors qu'un médecin spécialiste est introuvable. Pourtant, les universités algériennes en forment par centaines.
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