Algérie

On dirait le Sud de Djamel Mati : Béance à l?embrasure du désert



S?inscrivant dans le cadre du cycle « Un auteur, un livre », une conférence-débat s?est déroulée, jeudi dernier à 16h, au CCF et a permis à l?écrivain Djamel Mati de présenter son dernier roman « On dirait le Sud ». L?auteur, qui complète ainsi sa trilogie entamée en 2003 avec « Siberkafi.com » et ensuite « Aigre-doux », a exposé, devant un public constantinois très avenant et pris par la magie de son discours, les différentes étapes qui l?on conduit à la construction d?une fiction fantasmagorique imbriquée à la réalité et constituant une trame romanesque tissée à même le vécu. Et c?est alors que plus aucune élucubration ne viendra tourmenter les esprits, tant il devient évident pour l?auteur que chacun porte en lui son propre désert, la quête de la plénitude impose qu?il nous faut fouiller en nous même pour transcender nos échecs et arriver à nous reconstruire et continuer à avancer. Djamel Mati, sans se départir d?une approche tout à fait esthétique, commence par une représentation imagée de « scènes » qui vont lui permettre d?exprimer, puis de restituer toute la part de sensible qui dépeint les tumultueuses péripéties de personnages tendues chacun vers sa destinée. Cependant, les trajectoires des protagonistes Zeïna, Iness et Neïl mènent chacun vers sa propre altérité et ses propres déchirures, alors que tous se retrouvent et se reconnaissent dans la même béance à l?embrasure du désert qui habite leurs âmes et ses tréfonds les plus sourds. L?auteur a décidé de prendre ses personnages et le lieu de leurs tribulations pour les enfermer dans un sablier et mirage, les grains de sable, ignorant, sans doute, qu?ils gravitent pour fixer le temps et minuter les moindres faits, s?affolent pour dire et révéler les grandes souffrances des petites humanités. Le point B114 se fixe enfin, il décrète sa constance, met pied à terre et devient l?unique adresse qui abrite des âmes égarées. Il a bien choisi le désert pour arrêter le temps et tel un vent du Sud, il trace ses sillons, marque les mains et fait se confondre des lignes de vie.
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