Algérie

« On aurait pu transplanter les palmiers »


Ghanem Laribi est Landscape Architect et possède une entreprise d?études et de réalisation en architecture des paysages Selon vous, les palmiers arrachés sur le trajet de l?autoroute Est-Ouest, non loin de Hamadi, auraient-ils pu être sauvés ? On aurait tout au moins pu tenter leur transplantation. Les chances de survie de ces palmiers fort âgés ? puisqu?ils étaient plus que centenaires ? à une transplantation correctement effectuée, durant la bonne période et suivis de soins adéquats, auraient été supérieures à 85%. Avez-vous déjà procédé à la transplantation de palmiers similaires ? Par exemple dans le cadre du projet de la nouvelle ambassade de Grande-Bretagne à Alger, la maîtrise d?ouvrage a souhaité un projet avec un impact environnemental des plus atténués. Nous avons donc transplanté une vingtaine de palmiers dont les plus âgés étaient semblables à ceux de Haouch Kherchba. Nous avons également réalisé ce type d?opération pour des privés à El Biar. Quelles sont les difficultés que vous avez rencontrées pour ces opérations ? Ce sont essentiellement des questions de logistique. De tels palmiers pèsent lourds, souvent plus de 15 t. Ils sont longs atteignant parfois plus de 20 m et nécessitent l?utilisation d?engins lourds. Si quelques précautions sont prises, ce n?est pas véritablement compliqué de donner toutes leurs chances à la réussite de telles transplantations. Concernant le sort des palmiers de l?autoroute, quelle solution auriez-vous préconisée ? Il aurait fallu d?abord identifier l?intérêt qu?ils représentaient et donc qu?une étude d?impact ait été faite comme l?oblige la loi sur l?aménagement du territoire. Ensuite, la maîtrise d?ouvrage aurait pu soit les intégrer au projet en demandant leur transplantation sur l?aire du projet de l?autoroute dans son cahier des charges, soit procéder à leur vente même sur pieds. Je pense que, dans ce cas, nous aurions pu postuler pour leur achat.
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