Algérie

Nouvelle manifestation hier auYémen Au lendemain d'un bain de sang



Au lendemain de la dispersion sanglante d'une marche, les opposants au président yéménite Ali Abdallah Saleh se préparaient, hier, à une nouvelle manifestation réclamant son départ. Le porte-parole du mouvement des Jeunes de la Révolution, M. Walid al-Ammari en l'occurrence, a laissé entendre qu'ils allaient poursuivre les manifestations, même si des milliers de jeunes devraient être tués. C'est le seul moyen d'obtenir la chute des restes du régime. Douze morts et une centaine de blessés ont étaient enregistrés après que les forces loyales au président ont ouvert le feu samedi dernier sur une marche qui réclamait la démission de M. Saleh, où les tirs se sont produits à proximité du ministère des Affaires étrangères. Ainsi, la manifestation qui était partie de la place du Changement, épicentre de la contestation protégé par des unités dissidentes de l'armée, avait marché vers le secteur contrôlé par les pro-Saleh et doit se diriger vers le quartier Al-Qaa, contrôlé aussi par les forces fidèles à M. Saleh, et situé à un kilomètre environ du palais présidentiel, selon les organisateurs. M. Saleh, accusé de corruption et de népotisme, au pouvoir depuis 33 ans, refuse de partir malgré des mois de protestations populaires et des pressions internationales et régionales. Il avait même été blessé dans une attaque contre son palais en juin et hospitalisé à Ryad, avant de regagner son pays fin septembre. Le général dissident Ali Mohsen al-Ahmar appelle à une démilitarisation des villes pour éviter de nouvelles pertes parmi les civils et au renforcement de la pression internationale sur M. Saleh pour qu'il cède le pouvoir. Ce dernier aurait même appelé la communauté internationale à intervenir rapidement pour mettre un terme aux massacres commis par cet ignorant dans un communiqué qu'il aurait envoyé, et à le forcer à accepter le plan des monarchies du Golfe, prévoyant son départ. Le général dissident, dont les troupes contrôlent une partie de Sanaa, a également proposé de retirer les forces armées loyales au chef de l'Etat et les militaires de la 1ère division blindée qu'il commande des villes et de les redéployer à au moins 200 km des centres urbains. Selon lui, ce retrait doit également concerner, les hommes armés des tribus fidèles à M. Saleh et qu'il utilise pour réprimer la population à Sanaa. La tension était extrêmement vive hier dans la capitale, où des hommes armés étaient déployés dans les rues et les écoles fermées en raison de l'incident qui s'est déroulé samedi dernier où dix personnes ont trouvé la mort lors de combats entre les hommes d'un puissant chef tribal rallié à la contestation, cheikh Sadek al-Ahmar, et les partisans de cheikh Saghir ben Aziz, un chef tribal fidèle au chef de l'Etat, dans le quartier Al-Hassaba à Sanaa.
29 morts dans les violences à Sanaa
La dispersion de centaines de milliers de manifestants hostiles au régime provoque la mort d'au moins 29 personnes dans des affrontements féroces entre tribus pro et anti-pouvoir samedi dernier dans la capitale yéménite Sanaa poussant les opposant au président Ali Abdallah Saleh à préparer une nouvelle manifestation hier réclamant son départ imminent. Walid al-Ammari, porte-parole du mouvement des Jeunes de la Révolution insiste sur le fait qu'ils allaient poursuivre les manifestations, et que ce serait le seul moyen d'obtenir la chute du régime. D'un autre coté, des responsables locaux affirme vis-à-vis du raid aérien, apparemment américain, au sud du pays a tué neuf membres du réseau Al-Qaïda dans la péninsule arabique (Aqpa) samedi dernier, dont l'Egyptien Ibrahim al-Banna, responsable de sa branche médiatique, et l'un des fils de l'imam américano-yéménite Anwar Al-Aulaqi tué le 30 septembre dans un raid américain. Or à Sanaa, du côté des forces de sécurité, selon des sources médicales et des témoins, ont été utilisé des balles réelles, des gaz lacrymogènes et des canons à eau pour disperser l'immense manifestation appelant au départ du président Ali Abdallah Saleh, faisant 12 morts. Un responsable du ministère de l'Intérieur a affirmé que deux membres des forces de sécurité avaient également été tués et 16 d'entre eux blessés. De même que les manifestants qui proclamaient par le biais d'une banderole au conseil de sécurité de l'ONU de forcer Saleh à démissionner avaient été la cible de tirs et de gaz lacrymogènes, faisant ainsi des blessées fort heureusement évacués sur des motocyclettes vers l'hôpital de campagne sur la place du changement. La foule s'est ensuite dispersée et des partisans du régime, des civils en armes, ont arrêté des dizaines de manifestants, selon un membre du Comité d'organisation des jeunes protestataires. Parallèlement, cinq civils, dont trois enfants, avaient péri dans le bombardement de quartiers résidentiels près du poste de police d'Al-Najda, indique le responsable du ministère de l'Intérieur. Selon lui, des hommes armés proches de cheikh Sadek al-Ahmar, un leader tribal rallié à la contestation, et des soldats dissidents appartenant à la première brigade blindée du général Ali Mohsen al-Ahmar, sont derrière ces attaques. Une information qui n'a jusqu alors pas été confirmée. Egalement dans le nord de Sanaa, les combattants de cheikh Saghir ben Aziz, un chef tribal fidèle au chef de l'Etat, dans le quartier Al-Hassaba ont tué dix combattants de la puissante tribu des Hached, de Sadek al-Ahmar , samedi dernier, dans le bombardement de leurs positions, selon une source tribale. Mettant à profit l'affaiblissement du pouvoir central, le président Ali Abdallah Saleh renforce ainsi d'aventage la présence d'Al-Qaïda dans le sud et l'est du Yémen, mais l'Aqpa n'a pas échappé aux attaques de ce samedi qui ont provoqué la mort de sept membres du réseau lors de trois raids aériens, contre une position d'Al-Qaïda dans le village d'Azzan, dans la province de Chabwa (sud-est), prétend un responsable local, contesté par un officier de police qui a affirmé la mort de deux membres après avoir succombé à leurs blessures. Le ministère de la Défense quant à lui, a affirmé que l'attaque avait été menée par "les services de sécurité" yéménites. Tandis que le New York Times rapporte il y a quelques mois que les Etats-Unis ont accentué leurs raids contre des militants présumés d'Al-Qaïda au Yémen à l'aide de drones et d'avions, afin d'empêcher les partisans du réseau de profiter du conflit actuel pour s'emparer du pouvoir. Toujours dans la province de Chabwa, ressemblant à ce qu'on pourrait qualifier d'acte de vengeance après ce raid, une attaque au lance-roquettes, a visé un gazoduc alimentant le terminal de Balhaf sur le Golfe d'Aden, entraînant une suspension des exportations de gaz. Un ingénieur sur le site affirme même que le pompage du gaz naturel liquéfié s'est arrêté et que la remise en état pourrait prendre des semaines car Le gazoduc en question a été largement endommagé.
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