Algérie

«Nous avons fait de vous une communauté de justes»


«Nous avons fait de vous une communauté de justes» Pour amener la communauté musulmane à aimer l’équité et pour que le musulman fasse preuve d’équité dans ses actes et ses paroles, Dieu dit  "Nous avons fait de vous une communauté de justes." C’est-à-dire un peuple dont tous les membres sont équitables, prônent le juste milieu, en toute chose. Ils n’abusent pas et ne négligent rien dans tout ce qu’ils font et ce qu’ils disent. C’est comme un pacte que Dieu a établi entre Lui et les musulmans, en vertu du quel ils s’engagent à être équitables et modérés en toute chose. Dans la sourate «Le discernement»(Sourate «le disertement» nº25, verset « nº67) Dieu conseille aux musulmans de dépenser modérément dans l’achat de leur approvisionnement en disant :"Et, lorsqu’ils dépensent, ils ne sont ni prodigues ni avares". Le "Infak" dans la sourate veut dire les dépenses générales pour le logement et les provisions. Le «Israf», le dépassement et l’exagération dans les dépenses si bien qu’on dépense plus qu’il n’en faut. Le «Ik’tar» c’est la maigre subsistance ou l’avarice envers sa famille comme le dit Dieu dans la sourate. «Le voyage nocturne»(Sourate «le voyage nocturne» nº17 verset nº29) "Ne porte pas ta main enchaînée à ton cou [par avarice],et ne l’étend pas non plus trop largement, sinon tu te trouveras blâmé et chagriné." «Magh’loula» veut dire emmenottée, attachée avec une chaîne" à ton cou". On ne peut rien faire avec la main qui est attachée. C’est une prohibition de l’avarice, de la parcimonie "et ne l’étend pas non plus trop largement". Il y a là une prohibition de la dépense exagérée. Ainsi Dieu interdit aux musulmans la parcimonie et l’abus dans les dépenses pour l’approvisionnement. Autrement dit, il leur conseille, le juste milieu, la modération entre les deux extrêmes. Dieu dit qu’il interdit au musulman ces deux mauvais penchants pour qu’il ne se blâme pas et que personne ne le blâme pour son avarice exécrable et pour qu’il ne regrette pas le gaspillage de son argent pour des dépenses exagérées. Alors que Dieu le -Très Majestueux - a souvent incité les riches à faire don d’une partie de leur argent en faveur de leurs proches nécessiteux, des pauvres, des voyageurs, nous le voyons plus souple avec le musulman riche et généreux en lui disant qu’il ne doit pas trop dépenser pour eux. Il dit dans la sourate : (le voyage nocturne)(Sourate «le voyage nocturne» nº17 verset nº26) "Et donne au proche parent ce qui lui est dû ainsi qu’au pauvre et au voyageur (en détresse). Et ne gaspille pas indûment". Leurs droits tous c’est dans la «zakat» et l’aumône. Dieu a fait du droit des proches nécessiteux, une obligation pour l’homme pour resserrer les liens qui unissent les membres de la famille. Pour ce qui est du pauvre, il bénéfice en tant que musulman d’une aide pour atténuer sa misère. Quant au voyageur ou « fils de la route», c’est un étranger qui a besoin d’être nourri et hébergé, pour assurer sa sécurité . Dieu ordonne à celui qui dépense son argent au profit de ceux-là de ne pas exagérer au point de gaspiller son argent et d’en garder suffisamment pour couvrir ses propres besoins. De même, Dieu dit dans la sourate : (les bestiaux)(Sourate «le bestiaux « nº6 verset nu 141) "C’est lui qui a crée les jardins" C’est-à-dire des jardins de vignes, "treillagés" C’est à dire que les vignes sont soutenues par des treillages "et non treillagés" C’est-à-dire des vignes qui poussent à même le sol. "Ainsi que les palmiers et la culture aux récoltes diverses; [de même que] l’olive et la grenade, d’espèces semblables et différentes. Mangez de leurs fruits quand ils en produisent." c’est à dire du raisin, des dattes et des grenades. "et acquittez- en les droits" C’est à dire la «Zakat», "le jour de la récolte" C’est-à-dire le jour où le fruit a été cueilli de l’arbre et le grain retiré de la plante. Puis Dieu dit : "Ne gaspillez pas" à propos de la «Zakat» sur les fruits et les grains en donnant plus qu’il n’en faut au point où vous connaissez une pénurie et une vie de misère et vous regretterez ce que vous avez perdu. Comme Dieu a ordonné aux musulmans de modérer équitablement les dépenses dans l’achat des provisions et dans le logement, l’Envoyé de Dieu (S.B. sur lui) leur a ordonné de modérer équitablement leur culte et leur piété. Ce que l’Envoyé de Dieu a dit, entre autres à celui qui est trop rigide dans sa piété et son culte et qui rend sa vie difficile : «Cette religion est solide. Allez y doucement». l’Envoyé de Dieu veut qu’il soit plus souple à l’égard de lui-même. Il lui donne l’exemple d’un voyageur isolé qui a lassé sa bête en marchant au point qu’elle n’a pas pu continuer sa marche. L’Envoyé de Dieu dit : «l’homme est resté seul, isolé. Il n’a pu continuer sa marche et n’a pu non plus prendre soin de sa bête». L’Envoyé de Dieu a appris que Abdellah Ibn Amr Ibn Al A’s jeûnait toute la journée et priait toute la nuit. Il l’a rencontré et lui a dit : «O Abdellah Ibn Amr ! «J’ai appris que tu jeûnes le jour et tu pries toute la nuit : -»Oui», lui a-t-il répondu,- «Ne le fais pas», lui a dit l’Envoyé de Dieu. Jeûne et romps le jeune, puis dors et prie. Ton corps a des droits, ton épouse a des droits, tes visiteurs ont des droits. Il te suffit de jeûner 3 jours par mois et sur chaque bienfait, tu en as dix pareils ; cela fait l’équivalent d’un mois de jeune..» A propos du jeûne tout le temps et d’après Aïcha - que Dieu l’agrée - L’Envoyé de Dieu (S.B. sur lui) est rentré chez elle et a trouvé une femme . Il lui a dit : qui est elle ? elle a répondu: «c’est X. Elle fait sa prière tout le temps». Il a dit : «Mah! «c’est-à-dire suffi! «Ne priez qu’en fonction de vos possibilités». Il est clair que l’Envoyé de Dieu a fait des reproches à Aïcha parce qu’elle a loué la femme pour ses nombreuses prières. C’est comme s’il leur disait de prier et de faire leur culte au même rythme tous les jours. Une petite quantité qui dure vaut mieux qu’une grande quantité qui arrête et qui ne dure pas. L’une des choses aux sujets desquelles Dieu a incité Son Envoyé à être toujours équitable,c’est la justice et l’arbitrage dans les différends et les litiges. Dieu-le Très Majestueux dit dans la sourate «les femmes»(Sourate «les femmes» nº4, verset 58)"Allah vous commande de rendre les dépôts à leurs ayant droit et quand vous jugez entre des gens, de juger avec équité". Dieu ordonne aux musulmans de rendre les dépôts à leurs ayant droit sans soustraire quoi que ce soit et sans les nier car ceci mérite un grand châtiment. En cas de jugement entre les gens, Il ordonne aussi que l’équité soit le fondement de la justice et du jugement. Il est évident que le juge s’appuie, pour ses jugements, sur les préceptes de la «Charia» ou loi islamique, c’est-à-dire le Coran. S’il n’y trouve pas ce qui peut l’orienter vers l’équité il revient à la «Sounna». S’il n’y trouve pas ce qui peut le guider vers le bon jugement, il revient à l’accord à l’unanimité des opinions de peuple car l’Envoyé de Dieu dit : «Ma «Oumma» ne se réunit pas pour la perdition». S’il ne trouve pas dans l’unanimité des opinions ce qui peut l’orienter dans le jugement, il peut recourir à l’»ijtihad» conformément aux préceptes du Livre et de la Sounna. Nous avons dans le chapitre «le Rationalisme de l’Islam» essayé de définir l’Ijtihad et comment l’Envoyé de Dieu l’a adopté comme l’un des principes de la religion et que ses Califes Abou Bakr Es-Sekkid et Omar Ibn Alkhattab y ont recouru lorsqu’on leur a exposé des cas et des problèmes. Après eux les juges ont continué à y recourir pour trancher sur des affaires au sujet desquelles ils n’ont pas trouvé dans le Coran et la Sounna des textes et des préceptes pouvant les guider vers le bon jugement. De la même manière quand ils ne trouvaient pas dans l’unanimité des opinions du peuple (la Oumma) un jugement d’une affaire similaire ayant fait l’objet de l’unanimité de la Oumma à ce moment-là , ils recouraient à l’ijhtihad à la lumière des préceptes du Coran et de la Sounna pour établir un jugement se rapportant à une affaire, à un problème nouveau.
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