Algérie

«Nous aurons la tête de Belkhadem au prochain Comité central» BOUDJEMAA HAICHOUR RELANCE LA FRONDE DES REDRESSEURS



«Nous aurons la tête de Belkhadem au prochain Comité central»                                    BOUDJEMAA HAICHOUR RELANCE LA FRONDE DES REDRESSEURS
Le calme est loin de revenir dans la maison FLN
La révision de la Constitution, les élections locales et la crise au FLN continuent de constituer les principaux thèmes de l'action politique des redresseurs.
Les redresseurs promettent à Belkhadem de lui mener la vie dure et de le destituer dès la prochaine session du Comité central qui aura lieu à la fin septembre ou au début octobre. L'ancien ministre, Boudjemaâ Haïchour, contacté par téléphone, nous a indiqué que la trêve observée à l'occasion de la célébration du 5 Juillet a pris fin. Les redresseurs et des membres du Comité central préparent même des rencontres régionales après celles d'Alger et de Aïn Témouchent pour maintenir la pression sur le secrétaire général du FLN, Abdelaziz Belkhadem, qu'ils continuent d'accuser d'avoir fomenté un coup d'Etat organique lors du Comité central de juin dernier. Depuis, aucun contact n'a eu lieu avec la direction du FLN malgré les tentatives de cette dernière de prendre langue avec les redresseurs. Il pense que la liste exhibée par Belkhadem censée contenir les noms et signatures de ses partisans n'est qu'un faux. «On ne dialogue pas avec des usurpateurs», tonne Haïchour. Ce dernier estime que le salut du FLN est dans l'inscription à l'ordre du jour de la prochaine session du Comité central, de la question du retrait de confiance au secrétaire général. Tout ce qui est issu de cette session est frappé de nullité, selon les redresseurs, selon lesquels le statut du parti et le règlement intérieur n'ont pas été respectés. Si Haïchour tient tant au départ de Belkhadem, c'est, dit-il, pour éviter un désastre au parti lors des prochaines élections locales. Du côté des redresseurs, la crainte est forte de voir les listes du FLN contestées par les militants comme cela a été le cas lors des dernières législatives. Par cette démarche, Haïchour dit aussi vouloir en finir avec le règne de l'argent sale qui discrédite les institutions de l'Etat. Dans le cas où Belkhadem serait maintenu à son poste, le pire pourrait arriver au parti et il pourrait même réaliser un piètre résultat lors des locales. Lors de ce rendez-vous, le président de la République ne volera pas au secours du parti et de Belkhadem, comme il l'a fait dans son discours du 8 mai dernier à Sétif, avertit Haïchour. Pour éviter le désastre, il ne voit qu'une seule solution.: aligner sur les listes du FLN des jeunes, des universitaires et des femmes ayant comme qualités la compétence et l'intégrité. Cette exigence est conçue comme un préalable pour transmettre le flambeau à la génération montante seule capable, selon lui, de booster l'Algérie au rang de pays émergent. Ce n'est pas pour autant que notre interlocuteur réfute ce qu'il qualifie de réalisations exécutées lors des cinquante dernières années. Il considère quand même que les compétences ont été marginalisées au sein de son parti, ce qui a relégué le devoir de bonne gouvernance au second rang alors que c'est une vertu qu'il appelle à réhabiliter. Pour la confection des listes, Haïchour dit attendre la tenue du Comité central pour ouvrir ce dossier. C'est donc autour des dossiers des élections locales et de la poursuite des réalisations du développement économique, culturel et social que l'opposition au sein du FLN compte se mobiliser. L'autre chantier qui lui tient à coeur est celui de la révision de la Constitution. Haïchour voit bien un référendum qui se profile à l'horizon avec l'espoir que ses propositions soient retenues. Il appelle de ses voeux des réformes profondes. C'est dans ce cadre qu'il priorise la création de postes de vice-présidents. Il a également émis le souhait de mentionner dans le corps de la Constitution que le président soit dans l'obligation de nommer un Premier ministre issu du parti qui aura la majorité à l'APN. Quitte à constituer ensuite un gouvernement de coalition. Pour le remaniement gouvernemental attendu suite aux dernières législatives, Haïchour pense que la question est du ressort exclusif du président de la République.
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