Nostalgie

On parle de football au passé. Les mémoires sont creusées pour faire ressurgir des souvenirs d'un football qui n'avait rien à envier à tous les autres footballs de la planète.
Mieux encore, on remonte le temps et on veut que celui-ci s'arrête là où cette discipline a perdu son charme et est livrée mains et pieds liés à des intrus qui n'ont d'autres religions que l'argent. ' On voudrait tellement que l'Algérie retrouve son lustre d'antan en éblouissant toute la planète par ce football qui, en 1975, a mobilisé tout le monde, y compris le président Houari Boumediene, pour décrocher le premier titre international aux Jeux méditerranéens organisés par notre pays. Aïssa Draoui, Betrouni et tous leurs autres coéquipiers avaient surclassé toutes les équipes participantes, y compris la France dans une finale historique. En 1979, l'équipe nationale juniors a atteint les quarts de finale de la Coupe du monde ne se faisant éliminer que par l'Argentine d'un certain Diego Maradona. Vos yeux ne vous trompent pas, il s'agit bien de Maradona. Bien que personne n'attendît l'Algérie, elle était bien présente au Mondial-1982. On ne donnait pas cher de sa peau et pourtant. L'ogre allemand de l'époque a payé son snobisme devant une équipe algérienne qui éblouit le monde. Le même scénario s'est déroulé au Mexique en 1986 où le Brésil a failli laisser des plumes devant des Verts survoltés mais trahis par une incroyable inefficacité devant les buts. Enfin, le couronnement viendra en 1990 où notre pays a remporté haut la Coupe d'Afrique des nations. Tout ça, c'était du passé, un lointain passé. Depuis cette date, le football est inexplicablement rentré dans ses petits souliers et l'Algérie n'arrive même pas à se qualifier à la CAN et se fait humilier sur le terrain.' Ce football n'a plus de présent ni d'avenir. Le temps s'est arrêté en 1990 et depuis plus rien. Notre pays peine à recouvrer sa notoriété footballistique.