«Nos associations doivent se professionnaliser»

Vous êtes experte et vous vous êtes frottée à différents types d'associations. Quelle appréciation portez-vous sur le monde associatif en Algérie 'Je pense qu'il doit encore gagner en maturité. Par rapport à nos voisins (la Tunisie et le Maroc), on a un retard à rattraper. La décennie noire a fragmenté et fragilisé le tissu social et ses conséquences sont visibles dans tous les domaines.Mais on est en train d'oublier nos blessures, de nous relever, de nous former en réseau... bref de bouger pour que les choses avancent.Nous avons une société civile, notamment la frange juvénile, qui est très active et est dotée d'un altruisme civique qui lui fait honneur. Toutefois, il nous reste beaucoup à faire pour égaler les autres.Quelles sont les principales difficultés rencontrées par nos associations 'Eh bien, le manque d'organisation et le déficit en formation sont les deux handicaps qui paralysent le fonctionnement des associations. Nos associations doivent se professionnaliser. L'amateurisme a comme conséquences dysfonctionnements et démission. Justement, notre Fondation a pour objectif d'aider les associations à se professionnaliser, à mieux se prendre en charge.Quelques conseils donnez-vous aux associations pour un meilleur fonctionnement ' Investir dans la formation, reconnaître les efforts de chacun, apprécier ce qui est fait par les bénévoles, adopter des projets viables et durables, capitaliser le travail réalisé, trouver des bailleurs de fonds?. En somme, il faut favoriser la professionnalisation.