Algérie - Revue de Presse


50 personnes devant le juge Une cinquantaine de personnes ont été convoquées par le parquet d?Alger dans le cadre de l?affaire liée au naufrage du Béchar, le 13 novembre 2004, qui a coûté la vie à 16 marins, dont 4 sont toujours portés disparus, apprend-on de source judiciaire. Après avoir été entendues par le procureur, les mêmes personnes ont été auditionnées par le juge d?instruction jusqu?à une heure tardive de la journée. Il s?agit des membres, cadres et responsables administratifs, techniques, juridiques et nautiques appartenant à la Cnan, à l?Epal et aux gardes-côtes. Nos interlocuteurs n?ont pas écarté l?éventualités de lourdes décisions du juge d?instruction à l?encontre de certains responsables auditionnés en tant que témoins. Requise par le parquet d?Alger, la Gendarmerie nationale a mis deux mois pour enquêter sur ce naufrage. Les conclusions de ses investigations ont fait l?objet d?un rapport transmis, il y a deux semaines, à la justice. Les enquêteurs, sur la base des rapports de nombreux experts auxquels ils ont fait appel, ont confirmé « la responsabilité humaine flagrante » dans cette tragédie. « Il y a eu tout simplement non-assistance à personnes en danger ayant entraîné la mort de 16 personnes », a révélé une source proche de l?enquête. Celle-ci a précisé que le travail d?expertise de cette enquête va permettre à la justice de situer les responsabilités de chacune des personnes impliquées de près ou de loin « dans cette grave négligence ». C?est, d?ailleurs, à ce titre que des responsables de la Cnan, de l?Epal et des gardes-côtes étaient parmi les personnes auditionnées hier par le juge d?instruction près le tribunal de Sidi M?hamed. Les premières auditions, une vingtaine, relatives au même dossier ont eu lieu le 17 janvier. En tout, ce sont une cinquantaine de témoins, parmi lesquels certains risquent gros. En attendant les résultats de l?enquête administrative déclenchée par le ministère des Transports, depuis plus deux mois, l?enquête judiciaire actuellement en cours est la première du genre et semble la seule qui pourrait aboutir à des résultats concrets contre l?impunité. Il est à signaler, par ailleurs, que le 13 décembre 2004, soit un mois après le naufrage, les quatre marins portés disparus ont été déclarés morts, comme le stipule la loi dans ce genre de circonstance. Les équipes de recherche ont pu repêcher douze corps inanimés dont un (retrouvé sans tête) n?a toujours pas été identifié.


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