Algérie

Mostalgies : Ould Aïssa, un fougueux patriote


La résistance du peuple algérien face au colonialisme français aura pris des contours multiformes qu’une pléiade d’historiens chevronnés aura de la peine à cerner.

Il en sera ainsi de la région de Mostaganem où les hommes valeureux auront tout donné pour que triomphe la cause nationale. Dans cette page, nous tenterons de retrouver ces hommes et ces femmes dont le combat aura permis, la veille du 1er novembre 1954, de préparer et de réussir le coup d’éclat qui fera rentrer cette région dans l’histoire. Tous les historiens ainsi que les témoins encore en vie, témoigneront sans relâche pour restituer à Benabdelmalek Ramdane et à ses compagnons la paternité du premier coup de feu. La tradition nationaliste qui aura caractérisé certaines familles de Mostaganem et du Dahra était un gage pour l’implantation de cellules de réflexion et d’action. Le hasard aura décidé que le premier nationaliste à être ressuscité ne soit autre que Belkacem Ould Aïssa, dont le nom est immortalisé par l’un des plus grands boulevards de Mostaganem. La première déception est liée au fait que personne ne pourra aller se recueillir sur sa tombe. Pour la simple raison que ses bourreaux en auront décidé ainsi. Exécuté par ses geôliers de la prison d’Arcole (Bir El Djir), le 7 juillet 1957, il sera enterré dans un vieux cimetière, non loin de Sidi El Bachir. L’arbre qui servait de repère sera déraciné afin de perdre la trace du héros. Une semaine après sa mort, sa famille sera informée. Malgré toutes les démarches auprès des autorités coloniales, afin de ramener sa sépulture à Mostaganem, sa famille et ses nombreux amis ne pourront jamais se recueillir sur sa tombe. L’administration le redoutait y compris après l’avoir tué et enterré. Ce patriote de la première heure, qui fut très proche de Messali, en organisateur infatigable aura entraîné dans son sillage toute sa famille, sa belle famille et de nombreux autres nationalistes. Sa maison servait de relais incontournable à tous les militants qui transitaient par Mostaganem. C’est sans surprise qu’aux lendemains du 1er novembre, il fasse partie de la première vague d’arrestations effectuées dans les rangs du PPA local. Il sera parmi les fondateurs du PPA à Mostaganem. Ce mélomane créera en 1936 Le Club Littéraire, qui sera un lieu de propagande nationaliste et de recrutement des patriotes. La culture n’est-elle pas l’âme d’un peuple ? A méditer….




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