Algérie

Mort suspecte d'un citoyen après une interpellation policière Seconde nuit d'émeutes à Mascara



Mobilisation des services de sécurité, sensibilisation des populations, surexcitation des parents de la victime et déclarations contradictoires quant à la nature de son décès : tel est le climat que vit Mascara après la mort de S. Ahmed, âgé de 30 ans. Rappelons que ce dernier est décédé à la suite de son interpellation par les services de police lors d'une patrouille au quartier où il réside. Les circonstances de la mort de S. Ahmed demeurent pour le moment inconnues, dans l'attente des résultats de l'enquête. Selon le communiqué des services de police, le jeune homme est mort après son admission à l'hôpital de la ville. Il avait été transporté en urgence pour y subir un lavage de l'estomac car suspecté d'avoir avalé des psychotropes et de la drogue. Ce drame a entraîné des troubles provoqués par les proches et amis du défunt qui ont manifesté leur colère en saccageant l'hôpital, le siège de la daïra et l'antenne des assurances CAT. Pour les services de sécurité, le jeune homme est mort par overdose, étouffé après avoir avalé une grande quantité de drogue. Cette version des faits est rejetée par l'entourage de la victime qui soutient que la mort est due au mauvais traitement réservé à Ahmed par les policiers à l'intérieur du commissariat. Après une première nuit, de mardi à mercredi, très agitée, les émeutiers ont récidivé le lendemain en s'attaquant aux édifices publics. Les affrontements ont débuté juste après l'enterrement et se sont poursuivis tard dans la nuit. En prévision de ces réactions, les services de sécurité se sont renforcés, ce qui a permis le dispersement rapide de la foule moins nombreuse que la veille. En outre, le père du défunt a tenu à démentir les allégations policières faisant de son fils un repris de justice, affirmant que son casier judiciaire est vierge. Il dira qu'Ahmed était un marchand ambulant en lubrifiant qui gagnait sa vie à la sueur de son front et accuse les services de sécurité d'être derrière le décès de son fils et, à ce titre, il a tenu à signaler qu'il avait remarqué des traces suspectes sur le cou du défunt.
A. B.
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