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Moins de rush sur les pharmacies



Le flux de citoyens qui se présentent dans les pharmacies dans le but de s'approvisionner en masques de protection et en solutions hydroalcooliques n'est apparemment plus celui des premiers mois de l'épidémie. Mais avec la hausse des nouveaux cas de contamination qui coïncide avec les rentrées scolaire et universitaire, les Algérois tendent beaucoup plus à solliciter les produits de protection contre le nouveau coronavirus. Une tendance dont témoignent plusieurs gérants de pharmacies d'Alger.Massiva Zehraoui - Alger (Le Soir) - «Les citoyens achètent toujours, mais de façon plus mesurée» ! Un constat partagé par la majorité des gérants d'officines situées au centre d'Alger. Ils notent, toutefois, que les parents d'élèves scolarisés ainsi que les personnes âgées ou celles souffrant de maladies chroniques sont les catégories de clients qui fréquentent les pharmacies de façon plus régulière. «Depuis plusieurs jours, beaucoup de parents accompagnés de leurs enfants viennent chez nous», commente la responsable d'une pharmacie située à quelques encablures de l'hôpital Mustapha-Pacha au 1er-Mai.
«Il y a un rush sur les bavettes et les petits flacons de gel hydroalcoolique», fait-elle savoir. «Une grande partie de ces parents cherchent à se procurer des masques de protection pour leurs enfants», témoigne-t-elle. Pour le reste, elle conviendra que la décrue des cas testés positifs, enregistrée au mois de juillet dernier, a fait que «les citoyens sont beaucoup moins portés qu'avant sur l'achat de certains produits en particulier, comme le gel hydroalcoolique». Pis encore, elle fait observer que plusieurs de nos concitoyens utilisent des bavettes usagées pendant des jours. Un comportement «dangereux», dit-elle, et un facteur aggravant de la situation.
Abderrahim, un jeune pharmacien, de la rue Khelifa-Boukhalfa, explique que depuis un moment déjà, les gens viennent de plus en plus, non pas pour réclamer des produits désinfectants, mais plutôt de la vitamine C et du zinc. Ces compléments alimentaires permettent, selon quelques spécialistes, de renforcer les défenses immunitaires. Et donc, une façon de se prémunir contre le Covid-19. Ce professionnel fait d'ailleurs état d'une rupture des stocks de vitamine C sous toutes ses formes (comprimés, poudre, gélules...). Tandis que pour les solutions hydroalcooliques, les bavettes ou les lingettes antiseptiques, «l'offre dépasse de loin la demande».
Pour illustrer cela, notre interlocuteur affirme que des cartons entiers de bavettes, ou encore de solutions désinfectantes, se trouvent dans l'arrière-boutique. Chose qui est dûe, selon lui, à un relâchement de la vigilance de la population. «Certains sont convaincus que le virus est moins virulent. Ils ne voient donc pas l'intérêt d'acheter du gel ou des masques.»
À l'entrée d'une pharmacie sise à Didouche-Mourad, une file d'attente s'est constituée. À l'intérieur, exception faite de deux sexagénaires qui ont commandé une série de bavettes, rares sont les clients qui demandent des produits de protection contre le Covid-19. «Il y a trois mois de cela, nous vendions au moins une soixantaine de masques par jour», affirme l'une des employées. Avant d'ajouter : «Ces dernières semaines, nous en sommes à dix par jour et parfois moins.» Elle fera aussi savoir que les personnes âgées sont celles qui achètent le plus ce type de produits, car elles sont plus vulnérables. Elle aussi attirera l'attention sur les stocks de bavettes et de gel hydroalcoolique qui ne cessent de s'accumuler.
M. Z.



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