Algérie

Mohamed reda barki. Architecte : «La wilaya réagit à des situations d'urgence» Alger : les autres articles



Mohamed reda barki. Architecte : «La wilaya réagit à des situations d'urgence»                                    Alger : les autres articles
Des travaux sont menés à la hâte au centre-ville de la capitale. Le motif : la visite que devrait effectuer le président Bouteflika.
-Pourquoi avoir attendu tout ce temps pour décider de badigeonner les façades de quelques bâtiments de l'hypercentre. Des programmes de réaménagement du centre-ville de la capitale, endroit où se concentrent plusieurs bâtiments datant de l'époque coloniale, ont été annoncés par les services de la wilaya (Plan lumière et réhabilitation des grandes avenues), mais les Algérois ne voient rien venir et s'étonnent de la célérité avec laquelle sont menées les «opérations de rattrapage» de ces derniers jours. Pourquoi tout ce tapage '
Je pense que les vieux réflexes ne sont pas faciles à éradiquer dans le sens où les responsables au niveau de la wilaya n'agissent pas, mais plutôt réagissent à des situations d'urgences sans stratégie ni vision globale. Leur objectif est de sauver la face par des travaux faits dans la précipitation avec les moyens les moins coûteux et les plus faciles à mettre en 'uvre, dont le badigeonnage. Plus sérieusement, cela démontre l'absence d'une maîtrise d''uvre urbaine qui doit être assurée par les administrations chargées de la gestion de nos villes.
C'est pourquoi je pense qu'il est aujourd'hui temps de regrouper les compétences chargées de la gestion de nos villes dans une institution, tel un ministère, ou une agence de l'urbanisme qui serait investie de toutes les prérogatives de puissance publique lui permettant d'avoir sous son autorité tous les acteurs impliqués dans la gestion des villes.
-La politique de replâtrage, visible au centre de la capitale, est aussi perceptible dans les nouveaux sites AADL qui ceinturent désormais la capitale. Ne faut-il pas appréhender l'apparition à court ou long termes de cités-dortoirs manquant de toutes les
commodités ' Les autorités sont-elles capables de gérer ces grands ensembles '
Le problème principal des grands ensembles est l'absence d'une gestion immobilière efficace qui obéit à la réglementation relative à la gestion en copropriété dans le strict respect de «règlements de copropriété» bien élaborés.
Actuellement, la gestion des anciennes cités-dortoirs, en majorité gérées par les OPGI, ne peut s'améliorer faute de moyens financiers qui devraient provenir des occupants. C'est avec le programme location-vente de l'AADL que les autorités ont démontré qu'une bonne gestion immobilière n'est pas seulement une question de moyens financiers, mais plutôt une question de la qualité des ressources humaines.
Car, malgré les 2500 DA par mois, en moyenne, que paye chaque locataire-acquéreur, l'AADL en tant qu'administrateur de bien à travers sa filiale Gest-Immo peine à publier, comme cela a été prévu depuis 2008, les bilans mensuels et annuels relatifs à la gestion des parties communes. L'opacité dans la gestion des charges de gestion par les autorités (AADL, OPGI, EPLF...) et la non-participation des occupants (copropriétaires et/ou locataires) à travers les assemblées de copropriétaires est un facteur de détérioration des ensembles d'habitats et particulièrement les grands ensembles.
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