Algérie

MOHAMED BACHIR KECHROUD (Directeur de l?artisanat traditionnel au ministère de la PME et de l?Artisanat)



« 100 000 artisans dans l?informel » Pouvez-vous nous dresser un état des lieux du secteur de l?artisanat ? Nous avons, d?un côté, un potentiel économique important et, d?un autre, les artisans rencontrent beaucoup de problèmes liés notamment à l?approvisionnement en matière première et à la commercialisation. Tant que l?artisan n?a pas de débouchés sur la matière première de qualité, il va continuer à produire pour produire. Car il faut savoir que nos produits ne répondent pas forcément aux normes internationales. Il ne suffit pas de produire. Nos artisans ne sont pas prêts pour arriver à ce niveau. Il faut les former. Nous essayons de leur inculquer le management pour leur apprendre à mieux mettre en valeur leurs produits. Comment comptez-vous prendre en charge les doléances des artisans ? Nous voulons des associations comme interlocuteurs, à l?exemple de celle des céramistes qui ont réussi à conclure un contrat avec des Espagnols pour exporter vers ce pays. Nous voulons développer le mouvement associatif. Les Chambres d?artisanat et des métiers (CAM) ne sont pas performantes faute de moyens. Il faut savoir qu?elles sont dirigées par des artisans. Nous, de notre côté, nous préférons les associations tandis que les CAM pourront avoir un rôle technique de promotion et de délivrance des cartes d?artisan. Pourquoi les artisans refusent de renouveler leur immatriculation ? Avant, les registres des cartes d?artisan étaient gérés au niveau de l?APC. Depuis 1997, c?est aux CAM qu?est revenue cette tâche. Sur les 130 000 artisans qui étaient répertoriés, seuls 22 500 ont renouvelé leur immatriculation. Près de 100 000 sont restés dans l?informel. Les artisans ont peur qu?on leur demande de payer les arriérés des impôts et de la Casnos. Leurs dettes s?élèvent à 14 800 DA par année d?exercice. Qu?en est-il du plan d?action ? Le plan d?action dont le montant est de 400 milliards de centimes, soit 60 milliards par an, a été agréé par l?Etat, mais il porte seulement sur les aspects ayant trait à la formation, aux études, aux structures et à la qualité.
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