Algérie

Mission d’experts français aux Iles Habibas



La réserve marine est à protéger La direction de l’Environnement de la wilaya d’Oran, le Conservatoire du littoral Français, avec le concours du Fonds français de l’environnement mondial (FFEM), ont organisé, hier au siège de l’association des Amis de la mer d’Oran, une rencontre d’évaluation sur le travail effectué dans le cadre de leur mission scientifique aux Iles Habibas. Une escale qui concerne cette réserve maritime du littoral oranais, un sentier qui a besoin plus que jamais d’un «mur» visible pour préserver sa faune, comme l’a souligné un membre de l’expédition de La Fleur de Lampoul, bateau breton en forme de gabare appartenant à la fondation Nicolas Hulot pour la nature et l’homme.Il faut dire que cette deuxième escale à Oran, après celle effectuée l’année dernière en mai 2006, s’inscrit dans la continuité, celle d’avoir permis au plan scientifique une actualisation des inventaires, d’assurer le suivi de certaines espèces sur site et d’échanger les expériences sur les pratiques de gestion intégrée en milieu insulaire, comme l’a indiqué Fabrice Bernard, chargé de la coopération au conservatoire du littoral français qui a mis en avant, lors de la rencontre d’hier, au siège de l’association des Amis de la mer, le bien fondé de cette «association» entre scientifiques des deux pays. Une association qui permettra, assure-t-il, aux uns et aux autres, d’améliorer leurs niveaux de connaissances sur les écosystèmes et de canaliser les efforts de recherche entre experts. Bref, un partenariat qui vient d’être couronné par la matérialisation d’un projet concret à l’exemple de celui de la formation de trois gardiens du site ainsi que deux gestionnaires à travers l’organisation de séminaires avec les experts. Les scientifiques français sont unanimes: il faut agir vite, dans cette zone, l’une des plus importantes de la Méditerranée, avant qu’il ne soit trop tard. Il s’agit d’un joyau, d’un potentiel certain puisque c’est la seule grande île ici qui dispose d’espèces rares mais qui reste toutefois vulnérable à cause des menaces fortes risquant de la fragiliser. En effet, cette mission confirme l’existence d’un patrimoine exceptionnel qui se distingue des autres continents insulaires, à la fois riche et unique, comme le reconnaît un botaniste qui a fait un inventaire des espèces rencontrées. Un inventaire qu’il a complété «afin de mieux connaître la flore d’un point de vue patrimonial après sa dernière mission effectuée entre avril et mai 2006 sur les Iles Habibas». Entre autres observations, l’identification des menaces à travers les espèces indicatrices qui témoignent d’une grande fragilité, à l’exemple de fleurs qui n’existent nulle part ailleurs, représentant ainsi une valeur inestimable, méritant donc d’être protégées. Des espèces qui sont sensibles à la moindre perturbation. Pis, les menaces aujourd’hui sont telles qu’elles peuvent conduire à leur disparition. C’est dire qu’il est primordial de les protéger par la canalisation des visiteurs. Autres menaces, c’est l’invasion des rats qui sont à se reproduire de façon exponentielle…
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